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Entretien routier : l’entreprise Berni construction en passe de perdre le marché de la route nationale n°1 dans l’Adamaoua

A l’issue d’une visite du Comité de gestion du Fonds routier sur le terrain, la structure étatique envisage servir une mise en demeure à l'entreprise. Celle-ci est justifiée par un non-démarrage et non déploiement sur le chantier à réaliser. La mission a eu aussi à se rendre sur d’autres chantiers finances par le Fonds et dont les résultats affichent négatifs.

Du 7 au 9 juillet 2023, la région de l’Adamaoua a accueilli une mission de contrôle du Fonds routier. Celle-ci s’est déployée sur six projets financés par le Fonds routier dans cette région. Dans l’ensemble, le constat fait sur le terrain est négatif. « Il faut dire que le tableau de la situation de l’exécution de nos axes routiers n’est pas reluisant dans la région. Ceci parce que ces projets dont les contrats sont attribués sont à leur état initial. Nous exprimons notre déception.», argue Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de la région de l’Adamaoua dans les colonnes de la Crtv.

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Dans le détail la mission s’est rendue sur le chantier de la route nationale n°1 qui va de l’aéroport de Ngaoundéré en passant par la cité universitaire jusqu’au rond-point de la gare voyageur et le carrefour Total. Le constat fait ici est un arrêt complet des travaux sur le terrain et l’absence de la société adjudicatrice des travaux, Berni construction. Pourtant cette dernière a déjà perçu plus de la moitié du budget nécessaire (2,3 milliards de Fcfa) à la réalisation des travaux. Face à ce manque de mobilisation, la mission de contrôle sollicite une mise en demeure de l’entreprise Berni. « Nous avons demandé qu’on serve une mise en demeure à certaines entreprises, c’est le cas de l’entreprises Berni. Sur les 2,3 milliards de Fcfa prévus, elle a déjà consommé 1,5 milliard de Fcfa », François Soman, chef de mission du Comité de gestion de l’Adamaoua.

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La mission a eu a visité aussi la route qui relier le département du Djerem à celui de la Vina. Ici trois fondrières menacent de s’effondrer et rompre le trafic entre ces deux départements. Le constat apparent ici est un avancement lent, bien que le délai de livraison soit passé depuis avril 2023.

Dans la liste des ‘‘nouveaux projets’’ ayant reçus un financement de la part du Fonds, la mission s’est rendue aussi sur le tronçon de 158km qui relie les localités de Nganhi à Yamba dans l’arrondissement de Djohong dans le département du Mbéré. Seul le reprofilage et le compactage sont déjà réalisés sur 5 KM, sur tout le linéaire. Relevons ici qu’il s’agit d’un chantier d’entretien périodique aux produits stabilisants pour une enveloppe de 3 milliards de Fcfa. S’agissant de la route Febadi-Likok (113KM), la route présente toujours un état de dégradation, bien que des travaux tels que fossés maçonnés sont exécutés, etc.

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Au vu de ces résultats  le Comité de gestion du Fonds routier annonce des sanctions pour les différents prestataires. « Nous risquerons d’aller vers la réalisation des contrats. Le gouvernement mobilise plein d’argent pour le bien-être des populations. Les gens ne doivent pas s’amuser sur le terrain », rajoute François Soman. Cette décision n’est pas anodine. En effet, l’on se souvient que lors de la visite de la mission d’évaluation effectuée en décembre 2022, dans la région château d’eau du Cameroun, le Fonds avait donné un donné un délai de 3 mois aux différents entreprises impliquées de livrer les chantiers financés par le Fonds routier dans un délai de 3 mois. A date le constat semble n’avoir pas convaincu.

Indiquons tout de même pour le compte de l’année 2023, la région de l’Adamaoua doit obtenir du Fonds routier, d’une enveloppe de 2,256 milliards de Fcfa pour l’entretien des routes et des ouvrages d’art. Soit un taux de 5,67% sur la ressource globale chiffrée à 40 milliards de Fcfa.

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