Conjoncture

Budget 2024 : le Cameroun table sur un taux de croissance économique de 4,3%

L’atteinte de ces objectifs dépend fortement de la collecte des recettes non pétrolières ; les recettes pétrolières étant projetées en baisse de 23,2% en glissement annuel.

Au Cameroun, le taux de croissance du Produit intérieur brut(PIB) devrait atteindre 4,3% en 2024 contre 3,8% en 2023 soit un léger progrès de 0,5% en glissement annuel. Ces prévisions  sont réitérées dans la circulaire du chef de l’Etat relative à la préparation du budget pour l’exercice 2024.

Cet indicateur macroéconomique serait notamment soutenu par le secteur non pétrolier qui « devrait bénéficier de l’amélioration de l’offre énergétique avec la mise en service du barrage de Nachtigal et le renforcement du réseau de distribution de l’électricité », signale la circulaire. Sauf que la mise en service de la centrale électrique de Nachtigal d’une capacité de 420 MW, est plutôt annoncée pour le second semestre 2024.

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Dans le détail, le PIB du secteur non pétrolier devrait se situer à 4,6% contre 4,2% en 2023. Les recettes sont prévues à 4 182,5 milliards en 2024 comparées à 3 837,7 milliards en 2023, en hausse de 344,9 milliards (+9%). Toutefois, le secteur pétrolier devrait s’établir à -2,2% du PIB à cause de la chute des recettes pétrolières de 195,3 milliards (-23,2%) pour se situer à 646,5 milliards en 2024, en diminution de 195,3 milliards (-23,2%) en glissement annuel.

Outre cet aspect, le Document de programmation budgétaire note que la dynamique de la croissance économique « dépend de l’efficacité des programmes et projets visant la distribution des intrants et engrais agricoles, de l’amélioration de la demande extérieure et de celle des agro-industries en matières premières locales ».

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Les perspectives sont également positives en ce qui concerne le taux d’inflation au Cameroun. La circulaire du chef de l’Etat maintient les prévisions à 3% en 2024 contre 5, 9% à fin 2023. Cette embellie est attribuée aux « ajustements des mesures de lutte contre la hausse des prix mises en œuvre par le gouvernement ». Cependant, il convient de souligner que le paiement du Smig n’est pas effectif dans plusieurs structures privées ou publiques. De plus, en 2024, l’Etat table sur une baisse de 56% de subventions aux produits pétroliers; ce qui pourrait plutôt entraîner une nouvelle hausse des prix à la pompe, par conséquent, la cherté de la vie.  Quoi qu’il en soit, le déflateur du PIB (indicateur qui mesure l’inflation, Ndlr) est prévu à 1, 9% en 2024 du PIB contre 1,5% en 2023.

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Pour atteindre ces objectifs, il faudrait aussi espérer qu’il n’ y  ait pas à nouveau, un renchérissement des coûts de production et les difficultés d’approvisionnement en matières premières ayant affecté les industries manufacturières. C’est d’ailleurs pour cette raison que le taux de croissance du PIB du secteur non pétrolier a été revu à 4,2% dans la LFR contre 4,5% dans les prévisions initiales.

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