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Business development forum : Commercial Bank tire les leçons de la crise Russo-Ukrainienne

C’était au cours de la deuxième édition de cette plateforme d’échanges organisée le 10 mai dernier, à Douala, sous la présidence de Léandre Djummo, Directeur général de cette banque.

À la faveur de la deuxième édition de cette plateforme d’échanges initiée par la Commercial Bank, les opérateurs économiques, partenaires et clients de la banque ont été édifiés sur les causes, les conséquences et les mesures d’accompagnement prévues par la banque au profit des entreprises dans ce contexte de crise exogène. C’était le 10 mai 2022 à l’auditorium de l’hôtel KRYSTAL PALACE de Douala, sous la présidence de son Directeur Général, M. Léandre Djummo.

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D’après l’expert financier Babissakana, la crise Russo-Ukrainienne a provoqué un déficit d’environ 200 milliards de FCFA sur le Produit intérieur brut camerounais sur un PNB de près 23 000 milliards. Vu sous cet angle, on peut estimer que les effets peuvent être maitrisables. Par contre certains secteurs ont été particulièrement touchés, notamment les cimenteries, les minoteries, la métallurgie, etc. Selon un récent rapport de l’Institut national de la statistique (INS), la Russie est le premier fournisseur de blé du Cameroun (65% du total de nos importations), des engrais (17% du total de nos importations). L’Ukraine quant à elle est le premier fournisseur en produits de fonte, fer et acier. Si les exportations du Cameroun vers la Russie et le Cameroun sont quasi-nulles, les importations cumulées de ces deux pays ont atteint environ 200 milliards de FCFA en 2020. Ces échanges connaissent malheureusement un infléchissement du fait de la conjoncture sécuritaire entre les deux pays.

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La crise ukrainienne était donc au centre de cette nouvelle édition du «Business Development Forum» organisé par Commercial Bank. Léandre Djummo, le Directeur Général de la Commercial Bank donne les raisons du choix de ce thème: «la guerre entre la Russie et l’Ukraine est certes lointaine, mais ses effets se font ressentir sur les États, les entreprises et les particuliers. C’est la raison pour laquelle, dans une démarche concertée, nous avons trouvé utile de mener une réflexion sur ce sujet afin de trouver des pistes de solutions pour sauver notre économie supportée majoritairement par les entreprises du secteur privée».

Les autres panélistes ont pris la parole pour apporter leur contribution scientifique. D’abord, le représentant du Cabinet Invest & Harvest Steering Sarl, pour présenter la contribution des Etats et de la BEAC dans un tel contexte. Mais également M. Emmanuel WAFO, Président de la Commission économique et développement de l’entreprise au GICAM, qui a exposé avec force détails le tableau peu reluisant des entreprises et des secteurs d’activités qui sont menacés, ainsi que les nombreuses propositions faites au gouvernement pour endiguer les effets de la crise.

Il ressort globalement de ces échanges une situation préoccupante pour le Cameroun qui se remet à peine des conséquences de la crise du COVID-19. Comme l’a rappelé Emmanuel Wafo, le secteur privé local est confronté depuis la crise Russo-Ukrainienne, en plus des effets négatifs du Covid-19 (baisse du chiffre d’affaires de 24%, soit 3139 milliards de FCFA en 2021), aux difficultés d’approvisionnements, de transferts de devises, la hausse des coûts d’approvisionnements (185 milliards de FCFA pour le seul secteur pétrolier au 1er trimestre 2022), et à une hausse importante des coûts de production (20 à 30% en moyenne). Le GICAM, dans son étude, fait observer par ailleurs au sein des entreprises camerounaises une réduction des effectifs, la suspension des programmes d’investissements, la pression à la baisse des prix de vente, la baisse de la rentabilité et de la solvabilité, ou encore une trésorerie dégradée. Les témoignages de certains participants, victimes directes de cette crise, étaient à la fois émouvants et édifiants pour comprendre les difficultés des entrepreneurs locaux.

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Commercial Bank aura ainsi tenu sa promesse, dans sa mission de banque-conseil, de multiplier les rencontres d’échanges d’expériences avec ses clients et prospects, afin d’apporter sa modeste contribution au développement et à la pérennité de nos entreprises. « C’est le secteur privé qui porte l’économie de notre pays, et la Commercial Bank ne saurait déroger à sa tradition de soutenir nos opérateurs économiques, y compris dans des situations difficiles», a ajouté Léandre Djummo. «Nous sommes surtout à l’écoute des entreprises, nos partenaires, pour des solutions d’accompagnement financières ou de restructuration de programme de remboursement. La Commercial Bank dispose d’un package de mesures d’accompagnement pour les entreprises dans un contexte de crise » a-t-il ajouté.

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Notons que la banque qui vient par ailleurs de recevoir un financement de 7,8 millions d’euros de la BEI se porte plutôt très bien. 5ème banque sur 16 dans le financement de l’économie nationale, elle a porté son capital social de 12 milliards de FCFA à 16,5 milliards de FCFA et son réseau d’agences de 8 à 17 ces quatre dernières années. Et ne compte pas s’arrêter là.

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