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Business: le Cameroun pas toujours assez attractif

Le pays est absent du top 20 des pays africains les plus propices pour faire les affaires en 2019 selon le classement effectué par le magazine américain Forbes, « Best Countries for Business », en décembre 2018.

Visiblement, l’environnement des affaires au Cameroun n’est pas encore assez attractif. Malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics, notamment à travers une loi sur les incitations à l’investissement privé, l’existence des zones franches industrielles, etc., le pays ne figure même pas dans le top 20 des pays africains où il est bon de faire des affaires en 2019. Selon le classement « Best Countries for Business » fait par le magazine américain Forbes, le Cameroun est classé 27ème sur 47 pays africains. Pour collecter les données, les auteurs du classement avouent avoir collecté et analysé les données de différents rapports. Ainsi, on retrouve dans les critères d’évaluation du magazine l’indice de liberté économique du think tank conservateur Heritage Foundation, et celui du rapport annuel sur la compétitivité du Forum économique mondial, qui évalue les infrastructures et l’état de l’innovation. Les impôts des pays, la protection des investisseurs et les formalités administratives ont été étudiés d’après le rapport Doing Business de la Banque mondiale. En tout, près de 15 critères ont permis l’établissement de ce classement. Pour être en bonne place dans ce classement, explique Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s Analytics, le pays doit avoir un système juridique fort, adopter des droits de propriété et de règles et réglementations claires. Une corruption faible est également essentielle au bon fonctionnement de l’économie. Des facteurs que semble avoir acquis l’île Maurice.

Le pays est en effet en tête des pays africains, à la 39e place sur 161 états évalués. Il est aussi le premier du classement Doing Business. Ses points forts sont une démocratie stable, une situation stratégique entre Afrique et Asie, une fiscalité avantageuse et des infrastructures qualitatives. A contrario, sur les dix nations les moins bien classées, sept sont africaines, dont la Centrafrique, qui ferme le rang. Tous « ont généralement des difficultés en matière d’innovation, de liberté des échanges et de protection des investisseurs » peut-on lire dans Forbes. Portée de manière générale par sa croissance et le dynamisme de nombreux de ses États, l’Afrique explique-t-on, attire de plus en plus d’investisseurs. Le nombre de réformes, en hausse pour la deuxième année consécutive d’après le rapport Doing Business 2019, y améliore drastiquement l’environnement des affaires. Mais les opportunités restent inégales selon les territoires. C’est le constat qui ressort du classement effectué par le magazine américain Forbes, « Best Countries for Business ». Établie fin décembre pour la 13ème année, la liste dominée par la Grande-Bretagne, la Suède et Hong Kong répertorie les pays du monde dont le climat est le plus propice aux affaires, et les plus hospitaliers aux investisseurs.


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Pourtant l’environnement des affaires au Cameroun semblait être attractif. En rappel, avant les dernières conventions du 20 décembre 2018, en quatre années de mise en œuvre effective de la loi du 12 juillet 2017 modifiant et complétant certaines dispositions de celle du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun, ce sont 157 conventions qui avaient déjà été signées entre le gouvernement et le secteur privé, sous l’accompagnement de l’API. Ce,  pour un volume global d’investissements projetés de plus de 3 424 milliards de FCFA et plus de 55 000 emplois directs projetés.

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