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Bvmac : 10 institutions financières camerounaises entrent en bourse

Alors qu’elle se trouve loin de ses objectifs pour l’année 2020, la bourse sous régional se voit étoffée de nouveaux actionnaires qui devront sans doute apporter le frémissement tant attendu sur ce marché depuis sa création.

C’est une nouvelle page qui s’ouvre dans le processus d’établissement d’un marché financier unique en Afrique centrale. Après la fusion physique et institutionnelle des structures du marché, la deuxième étape, consacrée à l’optimisation de ces structure vient de connaître une avancée notoire. En effet la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale(Cosumaf), réuni en session ordinaire, le 15 juillet dernier, par visioconférence, examinait les demandes d’agréments d’actionnaires de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale(Bvmac) et les sociétés  de bourse. Selon le communiqué final des travaux dont EcoMatin a pu obtenir une copie, le régulateur annonce avoir délivré 10 agréments en qualité d’actionnaires de la Bvmac et les agréments d’intermédiaires de marché notamment une société de bourse et une société de gestion de portefeuille de leurs dirigeants.

Si l’identité desdits actionnaires n’a pas été révélée, l’on apprend du journal en ligne « Investir au Cameroun » qu’il s’agit d’entreprises et d’institutions financières camerounaises. « Assinco SA, Bati Sarl, Citi Bank Cameroon, Caisse autonome d’amortissement du Cameroun, Compagnie professionnelle d’assurance du Cameroun, Financia capital, Union Bank of Cameroon, Société Générale Cameroun, Banque Atlantique Cameroun, Commercial Bank Cameroon », révèle le site d’informations. S’agissant des intermédiaires, des sources concordantes rapportent qu’il s’agit de la société Africa Bright Asset Management, agrée en qualité de société de gestion de portefeuille, et de la société Africa Bright Securities, retenue comme société de bourse.

Par ailleurs, le régulateur a procédé au retrait d’un agrément de dirigeant démissionnaire au sein d’une société de bourse, de même qu’il a approuvé un Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) classé en Fonds commun de placement (FCP) obligataire CEMAC. Après avoir pris acte du rapport de 1’exercice 2019, les Commissaires ont pris ont pris la décision d’agréer.

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Dynamisme

Cette nouvelle vague pourrait ainsi apporter le frémissement tant attendu sur ce marché. En effet, au-delà de l’unification physique des deux bourses sous régionales, l’un des défis à relever était de rendre ce marché plus dynamique. Pour y parvenir, les dirigeants ont choisi d’y entraîner le maximum d’actionnaires possibles. L’objectif visé ici étant de parvenir à la diversification des sources de financement des projets de développement à long terme dans les six Etats membres de la Cemac. Notamment, des entreprises qui éprouvent d’énormes difficultés à lever des capitaux destinés aux investissements productifs.

Le plan d’action 2020 de la Bvmac est d’ailleurs fort révélateur. « Ce plan préconise d’atteindre une capitalisation minimum de 1 200 milliards de FCFA sur le compartiment actions avec l’hypothèse de six sociétés cotées à raison d’une par pays. Nous envisageons également d’atteindre une capitalisation minimum de 1 000 milliards de FCFA sur le compartiment obligations, toujours au cours de cette année 2020 » indiquait Jean Claude Ngbwa, Directeur général de la Bvmac. Seulement, moins de 4 mois avant la forclusion de ce délai, les objectifs sont loin d’être atteints. Au 31 juillet 2020, la Bvmac affichait une capitalisation boursière de 149,49 milliards de F CFA sur le compartiment des titres de capital. Un compartiment animé pour l’instant par 04  sociétés inscrites à la côte, dont la Société des eaux minérales du Cameroun (Semc), la Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun (Safacam), la Société camerounaise de palmeraies(Socapalm) et Siat Gabon pour une capitalisation de 149,49 milliards de F CFA. Le marché obligataire qui semble quant à lui plus dynamique comptait 12 lignes cotées pour un encours de 748,7 milliards de F CFA. Autant dire que beaucoup reste à faire.

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