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Bvmac : le Cameroun relance les obligations à taux zéro

Une convention a été signée à cet effet la semaine dernière entre les autorités camerounaises et le top management de la Bourse mobilière des Valeurs d’Afrique Centrale (Bvmac).

Sur autorisation du ministre camerounais des Finances, le Directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) Noah Ndongo Adolphe a procédé en fin de semaine dernière à la signature d’une convention avec le top management de Bourse mobilière des valeurs d’Afrique centrale (Bvmac), pour relancer les obligations à taux zéro(OTZ) de l’État du Cameroun. Cette opération englobe des créances depuis de 30 ans qui était déjà déployé par l’ancienne bourse du Cameroun (Douala Stock Exchange, Ndrl). Selon le Directeur général de la Bvmac, la Cosumaf a marqué « sa non-objection, ainsi que le ministère des finances », renseigne-t-il dans une récente sortie.

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En effet, avec la crise des année 90, marquée par une récession économique provoquée par la chute des cours mondiaux des matières premières et des principaux produits agricoles d’exportation, l’Etat du Cameroun éprouvant des difficultés à honorer ses engagements vis à vis des opérateurs économiques (dette commerciale, bancaires, salariale…), a décidé de créer des conventions de titrisation avec ces acteurs.

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En clair, le Cameroun a converti l’ensemble des créances de ces prestataires en obligation du Trésor à coupon zéro. « Les OTZ avaient pour besoin de transparences étés transférés à la Douala Stock Exchange (…) et il se trouve que la Douala Stock Exchange et la CMF ayant disparus, du fait de la fusion, le marché ne pouvait plus reprendre sur la base des entités qui n’existent plus c’est pour cela que le marché s’était arrêté. Donc nous avons saisi la Cosumaf qui a donné son objection, nous avons saisi les ministères des finances qui viennent de donner leur non-objection pour qu’on relance ce marché ».

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Le retour de cet instrument financier participe de la politique visant à dynamisation du marché boursier unifié. « La réactivation de ce marché procède aussi d’un engagement de l’Etat du Cameroun de créer ce marché secondaire. Parce que quand on lance les OTZ, l’Etat dit, vous ne serez pas obligés d’attendre 30 40 ans, vous avez la possibilité de repartir, hors ce marché avait disparus». , indique  Louis Banga Ntolo.  Dans une interview accordée en mars dernier à Cameroon Tribune, ce dernier indiquait « en ressuscitant cette dynamique nous souhaitons embarquer l’ensemble de la communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale ».

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 Il faut relever par ailleurs que la différence entre les obligations à coupon zéro et celles classiques réside sur le fait qu’on ne paie pas d’intérêts de coupon au détenteur de l’obligation. L’avantage potentiel de l’investisseur est donc la différence entre ce qu’il paie pour acheter l’obligation et le montant remboursé à l’échéance. Une obligation à coupon zéro fournit l’intégralité de son rendement sous la forme d’un seul paiement à l’échéance alors qu’une obligation standardisée fournit l’essentiel de son rendement sous la forme de revenus payés durant toute la durée de l’obligation.

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