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Grand dialogue national : arrêt des poursuites judiciaires contre des « Ambazoniens » et des opposants

La décision a été accueillie comme le « Cadeau du Président ». La salle du Palais des Congrès de Yaoundé a vibré sous les applaudissements. Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, qui dirigeait la séance de restitution des travaux en commissions du Grand Dialogue National (GDN), venait d’annoncer la décision prise par le chef d’Etat ordonnant l’arrêt des poursuites contre des personnes poursuivies dans le cadre de la crise anglophone.

« J’ai décidé ce jour de l’arrêt des poursuites pendants devant les tribunaux militaires contre 333 personnes arrêtées et détenues, pour des délits commis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest », peut-on en effet lire sur un tweet du président de la République du Cameroun Paul Biya. C’est « une mesure d’apaisement » que le président Paul Biya « a voulue pendant que nous continuons nos travaux », a déclaré Joseph Dion Ngute.

Dans un communiqué du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, la décision du chef de l’Etat sera mise à exécution « sans délai, à la diligence du ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense ». Il soutient que la décision de Paul Biya procède « de sa volonté constante de permettre à ceux de nos jeunes compatriotes de ces deux régions, désireux de renoncer à la violence et de revenir dans le droit chemin, de pouvoir de nouveau participer à la grande œuvre de construction nationale ».

Il faut relever qu’à priori, la mesure présidentielle ne concerne pas les personnes déjà condamnées dans le cadre de cette crise comme Sisuku Ayuk Tabe, condamné avec neuf autres de ses camarades à perpétuité et à payer une amende de 250 milliards de FCFA au titre de préjudice.

Dans la foulée du Grand Dialogue National, le président de la République a décidé de faire un second « cadeau ». Vendredi soir, il a aussi ordonné l’arrêt des poursuites judiciaires contre « certains » responsables et militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de la récente élection. Le communiqué du secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, ne précise pas si Maurice Kamto, président de cette formation politique, est concerné. Avec certains de ses alliés, il est détenu depuis neuf mois pour insurrection et destruction de biens publics, entre autres.

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