A la UneBusiness

Camair co : grève générale annoncée du personnel

Le Stta, le Syntas, le Snpta, le Spinac et le Snpnc décrivent la situation d'une compagnie à l'agonie, au sein de laquelle règnent arriérés de salaires, licenciements abusifs, flotte inexistante, service à bord dégradé ou encore, le non-reversement systématique des cotisations syndicales et sociales.

Une réunion de crise a été urgemment convoquée ce jeudi 25 avril 2019 à l’effet de faire retomber le thermomètre social au sein de la Camair-co, la Cameroon Airlines Corporation. Aux dernières nouvelles, la concertation entre  les Syndicats nationaux des transports aériens et le top management de la compagnie aérienne nationale, a accouché d’une souris.


>> Lire aussi – Camair co : echec du plan de relance Boeing


Le Stta, le Syntas, le Snpta, le Spinac et le Snpnc avaient déposé, ce 24 avril 2019, un préavis de grève sur la table d’Ernest Dikoum, le Directeur général de cette entreprise, « Vu les multiples rencontres infructueuses tant avec la Direction générale de Camair-co qu’avec les tutelles respectives de la compagnie« , indique le préavis. Préavis de grève qui, lui-même, faisait suite à une correspondance de relance de paiement des salaires des mois de février et de mars 2019, déposée le 9 avril 2019. Ainsi, « après consultation de ses adhérents« , le Collectif des syndicats nationaux des transports aériens représentés à Camair co envisage observer une grève sous huitaine à compter du 24 avril 2019. Jules Benga, Pierre Essimi, le Capitaine Ngom Mambingo et Alain Arthur Siem dressent un impressionnant chapelet de raisons justifiant le mouvement projeté :

« paupérisation du personnel dont les arriérés atteignent désormais trois mois, inertie des instances décisionnelles et managériales face à la décrépitude de la compagnie, l’arrêt quasi-total de l’exploitation de la compagnie en raison des Aog des % de sa flotte dus au manque de moyens financiers, la perte progressive de la clientèle, dégradation du service à bord, quasi-inexistence du cargo, manque d’un Code de rémunération, organigramme adopté et non-pourvu depuis 2 ans, sous-effectif des pilotes, démission des cadres, modification unilatérale par la Direction générale des contrats de travail« .

Le groupe syndical déplore également « l’exclusion totale de Camair-co des opérations du Hadj, le non-reversement systématique des cotisations Cnps, le non-reversement systématique des cotisations syndicales retenues à la source par l’employeur, l’ouverture manifeste du ciel camerounais aux compagnies étrangères et le non-renouvellement du conseil d’administration de Camair co« . Le Stta, le Syntas, le Snpta, le Spinac et le Snpnc brandissent la menace d’un arrêt de travail à compter du 2 mai 2019, « en l’absence d’actions et de décisions fortes » de la Direction générale de la compagnie aérienne. Comme préalables, le Collectif exige d’Ernest Dikoum, « le paiement sans délai de 3 mois d’arriérés de salaires à tout le personnel, la réhabilitation de la flotte de la compagnie, l’aboutissement du Code de rémunération chiffré et négocié, le paiement de la médecine du travail, la prime d’assurance multirisque professionnelle des navigants, l’assurance maladie pour le personnel, la rationalisation des ressources humaines, l’exclusion d’un quelconque plan social, et la résolution de tout autre problème d’ordre social, technique, réglementaire et/ou administratif pouvant être évoqué pendant les négociations entre partenaires sociaux« .


>> Lire aussi – Services aéroportuaires: 25.000 FCFA divisent les Adc et les compagnies aériennes


Au-delà de ces récriminations, de sources dignes de foi au sein de la compagnie aérienne, font état de nombreux licenciements abusifs. Malgré ces exigences, le Collectif reste dubitatif sur les capacités des dirigeants de Camair-co à répondre à leurs désidératas.

[related_posts_by_tax taxonomies= »dossier »]
Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page