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Cameroon Business Forum 2021 : le Gicam décline l’invitation du gouvernement

Prévu pour le 15 décembre prochain, le CBF se tiendra sans la participation du Gicam. Le plus important regroupement des entreprises du pays déplore le manque de concertation dans l’organisation de cet événement.

La relance post-covid-19 des PME sera au cœur de l’édition 2021 du Cameroon Business Forum(CBF) qui se tiendra le 15 décembre prochain à Yaoundé. Sauf changement de dernière minute, cet important rendez-vous du dialogue public-privé devrait avoir lieu sans la participation du Groupement Interpatronal du Cameroun(Gicam). C’est tout au moins ce qu’a fait savoir Célestin Tawamba, dans une correspondance adressée le 02 décembre dernier au Premier ministre chef du Gouvernement. Le président du plus important regroupement des entreprises du pays dénonce la mise à l’écart du secteur privé dans l’organisation de cet événement. Le Gicam n’aurait pas été associé à la définition des objectifs encore moins l’arrêt de la date de cette rencontre suffisant pour décliner l’invitation adressée un jour plus tôt par Séraphin Magloire Fouda. Le Secrétaire général des services du Premier ministre, informait alors le groupement d’entreprises de la date arrêtée et invitait à faire parvenir des propositions avant l’événement. Ce qui à priori n’a pas été du goût du patronat.

Un nouveau cadre de dialogue

Le raz-le bol du Gicam tient surtout de la non prise en compte de son plaidoyer pour améliorer l’organisation de cette rencontre. Le patronat plaide en effet pour un partage de l’agenda et du calendrier, l’élaboration conjointe des plannings de mise en œuvre, la contractualisation des recommandations, l’institution d’un organe de pilotage paritaire, un travail de fond préparatoire, en amont des rencontres publiques et/ou officielles.

Concrètement, le Gicam propose que sur les cendres du CBF, naisse un Cameroon Business Council (CBC), nouveau cadre permanent de concertation de haut niveau entre l’Etat et le secteur privé. Ce devrait être une structure de dialogue public/privé “novatrice et efficace”, placée sous l’autorité du Chef du gouvernement. Elle devrait permettre de “mieux engager des réflexions sur l’environnement des affaires au sens complet du terme et sur l’investissement privé”, explique une source proche du Gicam. Il s’agira d’une institution bipartite présidée par le Premier ministre et dont le président du Gicam serait le Vice-président. Le CBC aura pour missions le renforcement du dialogue entre l’Etat, le secteur privé et les investisseurs, afin d’identifier et de lever les blocages de toutes sortes, qui entachent et rendent dissuasif l’environnement des affaires ou freinent l’investissement privé au Cameroun. Le CBC serait doté de trois organes: le conseil de concertation, le comité technique et le secrétariat permanent.

Organe d’orientation et de décision du CBC, le conseil de concertation serait composé du Premier ministre, du président du Gicam, du président et du vice-président du comité technique ainsi que du secrétaire permanent. Il se réunit deux fois par an. Le comité technique serait l’organe de coordination technique et de gestion administrative et financière du CBC. Il se réunira une fois par trimestre. Le secrétariat permanent, lui, serait l’instance d’animation des activités du CBC.

Le CBC élaborerait et publierait au terme de chaque année différente livrable à savoir un rapport annuel des recommandations et perspectives relatives à l’amélioration du climat des affaires pour l’année suivante mais aussi plus largement, des études, enquêtes, sondages, rapports et tous autres travaux relatifs au climat des affaires ou tous autres sujets connexes.

Dans le même sens, le CBC organiserait divers évènements susceptibles de favoriser le dialogue public-privé. Ainsi, le Cameroon Business Forum constituerait l’un des évènements phares organisés par le CBC, en vue de recueillir les observations et propositions du secteur privé en prélude aux réunions du Conseil de concertation. Outre le CBF, le CBC pourrait organiser des rencontres sectorielles consistant en des discussions sur des sujets propres à un type d’entreprises ou à certaines activités, ayant pour but l’amélioration de leurs conditions d’exercice.

René Ombala

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