Cameroun : la 4ème édition des Journées citoyennes de la presse lancée
Elle se tient au Palais des Congrès de Yaoundé du 15 au 17 décembre 2022 en présence des experts, des patrons de presse et des journalistes.
« Journalisme(s) sous pression ». C’est sous ce thème que se déroule du 15 au 17 décembre 2022, la 4ème édition des Journées citoyennes de la presse(JCP). Comme lors des trois précédentes éditions, l’évènement est organisé par l’association Médias, Médiation & Citoyenneté (2MC) présidée par Valentin Siméon Zinga. C’est à ce titre que le journaliste a pris la parole en premier pour démêler l’écheveau de la problématique qui réunit au Palais des Congrès de Yaoundé, des étudiants de l’Ecole supérieure des Sciences et techniques de l’information et de la Communication(Esstic), des journalistes de la presse publique et privée nationale dont le journal économique EcoMatin.
Dans ses propos liminaires, le directeur de 2MC, a relevé que les journalistes sont soumis à diverses pressions quels que soient leur rôle, leur territoire d’expression, leur spécialité. « Nous vivons en effet une époque des forces dans laquelle certaines personnes affichent leur détermination à imposer à notre métier, des règles attentatoires… Elles se déploient avec virulence, souvent avec arrogance et toujours avec insistance. Elles sont résolues à faire prévaloir leurs vœux, à faire prospérer leurs idées ou leurs idéologies », s’est-il exprimé.
Tel dans un amphithéâtre, Charles Ndongo, actuel Directeur général de la Crtv, a listé les pressions politiques pilotées des partis politiques, des organisations qui de plus en plus, utilisent les médias pour imposer leur idéologie, les origines socioculturelles « et surtout économiques ».
Sur le sujet, Hermine Ilouga, confrère de la presse privée a relaté en guise de témoignage, des harcèlements dont sont victimes les femmes journalistes de la part de certains de ses employeurs et ce, pour attirer l’attention des journalistes en devenir.
Le journaliste peut résister aux pressions…
Fort de leurs années d’expérience dans le journalisme, Charles Ndongo et Valentin Siméon Zinga ont suggéré à leurs collègues, des astuces pour limiter ces charges en dehors de celles d’ordre professionnel. Il s’agit donc pour les journalistes de faire preuve de maîtrise des canons du métier. « Pour se faire respecter, il faut inspirer les autres », a déclaré le patron de la Crtv avant d’insister sur « la compétence et le talent qui cheminent ensemble ». Le « le bon journaliste » doit ensuite préserver sa personnalité à travers une certaine rigueur, sa prestance et son paraître en plus de faire montre d’une capacité de déploiement dans l’espace et dans le temps pour diffuser la « bonne information ». Christian Wanguè, ancien journaliste de la Crtv mort il y a quelque temps aura réuni ces critères de son vivant. Et selon Valentin Zinga, il « a pu résister autant qu’il a pu » aux pressions externes.