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Cameroun : malgré une contribution croissante au budget de l’Etat, l’apport du secteur extractif à l’emploi demeure inférieur à 1%

En 2021, le secteur extractif a enregistré 2 515 employés pour une contribution de 0,67% au domaine de l’emploi.

L’apport du secteur extractif à l’économie camerounaise demeure faible malgré l’embellie à la contribution du budget de l’Etat. C’est le constat qui se dégage du Rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) du Cameroun pour le compte de 2021. En effet, d’après le Rapport Itie Cameroun, « on dénombre 2 515 employés dans les entreprises du secteur extractif. La contribution du secteur extractif à l’emploi est évaluée à 0,67% en 2021 ». Ce chiffre a d’ailleurs connu un léger repli de 0,07% passant de 0,74% en période de pandémie covid-19 en 2020. De même, sa participation aux recettes de l’Etat s’est établie à 16,34%(-0,27%) en 2021. Le Produit intérieur brut(PIB) national quant à lui est resté inférieur à 5% depuis 2018. Bien qu’il ait atteint 3,93% en 2021 après 2,20% l’année d’avant (+1,73%), l’apport du secteur extractif à l’économie devrait minimalement se situer à 10% d’après des experts du domaine.

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Ce pourcentage pourrait être atteint voire surpassé dans les années à venir si les dispositions du décret d’application de la loi d’avril 2019 portant Code pétrolier, sont mises en pratique. Selon l’article 154 (2) de ce texte, sous-réserve de la disponibilité des compétences, les quotas suivants doivent être respectés en matière d’emploi des nationaux : 50% des cadres, 60% des agents de maîtrise et 85% des agents d’exécution. Mais il faudrait en amont, avoir implémenté de nombreux projets miniers annoncés depuis des années. Dans la foulée, le Minmidt a récemment signé avec la société  Cameroon Mining Compagny Sarl (CMC) une convention minière devant accélérer le démarrage effectif   du projet d’exploitation du minerai de  fer de Mbalam  dans les régions de l’Est et du Sud. Sont aussi en attente, l’exploitation du fer de Bipindi-Grand-Zambi et les travaux relatifs à l’exploitation du minerai de fer de Kribi-Lobé dans la région du Sud. Tous ces projets annoncés par le chef de l’Etat à fin décembre 2022, devraient en principe, démarrer cette année qui tire vers sa fin.

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Le secteur extractif a généré pour l’État, des revenus budgétaires de 589,35 milliards (+10,12%). Cette hausse « s’explique principalement par l’augmentation en 2021 des transferts de la SNH-Mandat au Trésor public. Ceux-ci ont atteint un montant de 409,04 milliards de Fcfa en 2021 contre 321,37 milliards de FCFA en 2020, soit une hausse de 27,28% », fait savoir l’Itie.

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 Cette performance est plutôt l’inverse de l’année 2020. « En 2020, le secteur extractif a généré pour l’État des revenus budgétaires de 535,18 milliards de FCFA, contre 703,91 milliards de Fcfa en 2019, soit une baisse de 23,97% qui s’explique principalement par la baisse en 2020 des transferts de la SNH (Société nationale des hydrocarbures)-Mandat au Trésor public. Ceux-ci ont atteint un montant de 321,37 milliards de Fcfa en 2020, contre 471,53 milliards de Fcfa en 2019, soit une baisse de 31,85%, en raison de l’impact de la pandémie liée au Covid-19 sur les activités pétrolières et gazières », relevait l’Itie.

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