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Camix devient le gestionnaire des points d’échange internet de Douala et Yaoundé

Dans le cadre de ses fonctions, elle devra s’assurer la gestion et l’exploitation des points d’échange internet de Douala et Yaoundé. A cet effet une convention signée le 27 octobre 2020 par le Minpostel.

Le lancement des points d’échange internet (IXP), le 27 octobre 2020 par le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng pour gérer les deux points d’échanges entre Yaoundé et Douala met un coup d’accélérateur au projet de développement numérique entamé depuis 2017. Ceci passe par la construction des points de Yaoundé et Douala logés au data center de la Campost à Yaoundé. Les travaux qui se sont tenus ce jour ont vu la participation de l’Union africaine, l’Internet society, l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) et de l’Agence de régulation des télécoms et la Cameroon internet exchange point (Camix), une association créée par les fournisseurs Camtel, MTN Cameroun, Ringo, Viettel Cameroun, Matrix et Campost.

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Au travers de ces infrastructures, le Cameroun entend parvenir à une : « réduction des coûts d’accès à internet et l’augmentation de la bande passante, ce qui permettrait aux internautes d’accéder rapidement aux services et contenus Web », indique le ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng.

Dans le détail, les attendus portent sur la mise en place de l’échange du trafic internet local, les économies de coûts, l’amélioration de la qualité de l’Internet dans le pays par l’optimisation de la latence et de la bande passante, la fourniture des services Internet à valeur ajoutée et l’augmentation de l’utilisation d’internet au niveau national.

Les points d’échange internet permettent d’échanger du trafic entre opérateurs via une plateforme neutre se comportant comme un circuit virtuel. Il est donc question pour le Cameroun de mettre fin au transit du trafic (informations relatives à l’activité des internautes) vers des sous réseaux étrangers.

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Financé à hauteur de 1, 417 milliard de Francs CFA par le Fonds spécial des télécommunications, la mise en place des points d’échange internet (IXP) est initialement adossée à l’interconnexion des fournisseurs d’accès internet aux sites d’hébergement des IXP, l’acquisition des équipements de télécommunication et des TIC, l’installation et la configuration des équipements. Elle répond au plan stratégique du développement de l’économie numérique dénommé « Cameroun numérique 2020 » dont le gouvernement s’est doté en 2016 avec pour objectifs le développement des infrastructures informatiques, électroniques et de communication, la création des emplois liés à l’essor du numérique ainsi que  l’intégration par l’usage des TIC.

Pour les experts d’autres déterminants sont en prendre en compte pour la réussite et la pérennité du projet à l’instar de la fourniture en électricité.

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« Il faut assurer la fourniture en électricité 24h/24 parce que si les serveurs ne sont plus alimentés, ça va bloquer les trafics et il n’y aura plus de possibilité d’assurer le bon trafic. En l’absence de générateurs sur les installations, la reprise des activités sera fonction de la durée de la coupure d’électricité en elle-même ce qui pourrait être un problème si les délestages eux-mêmes sont répétitifs. Un autre point à prendre en compte est la disponibilité d’une bonne bande passante sans lequel on aboutirait à un ralentissement du trafic. La formation des ingénieurs qui devront assurer la sécurité et la fluidité du trafic est très importante. Donc il faudra mettre les bonnes personnes au bon endroit », souligne Olivier Kameni, ingénieur des travaux en informatique. 

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