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Entreprises: les premières victimes du retrait de la CAN 2019

Certaines avaient consentis de gros investissements pour être à la hauteur de cet événement, pendant que d’autres misaient tout simplement sur cette fête du football pour faire de bonnes affaires. Avec le retrait de l’organisation de cette compétition au Cameroun, elles vont désormais déchanter.

La Coupe d’Afrique des nations, éditions 2019 ne sera finalement pas l’occasion des bonnes affaires pour les entreprises camerounaises. Elle sera même un cauchemar pour certaines d’entre elles qui ont consentis de gros investissements pour être à la hauteur des attentes de cette compétition. Il en est de même que pour celles qui ont misé sur cette compétition pour se refaire une bonne santé financière. Malheureusement, avec le retrait par la Confédération Africaine de Football (CAF) du Cameroun de l’organisation de l’édition 2019 de cette compétition, c’est l’herbe qui est coupée sous les pieds de ces entreprises. Parmi ces entreprises qui devaient tirer grand profit de l’organisation par le Cameroun de la CAN 2019, figure en bonne la Cameroon Airlines Company (Camair-Co). Outre la venue au Cameroun de nombreux touristes et supporters des pays étrangers, Camair-Co devait être le transporteur officiel de toutes les délégations officielles devant prendre part à cette compétition.  Ce qui devait constituer une source de nombreuses recettes pour la compagnie nationale de transport aérien.


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D’ailleurs en prévision de cette échéance, Camair-co, comme l’avait révélé le ministre des Transports, Ernest Ngalle Bibehe, lors de la défense de son budget à l’assemblée nationale, le mois dernier, devait acquérir, ou louer trois nouveaux avions. Ces nouvelles acquisitions devaient faciliter les déplacements pendant la CAN 2019. Ces aéronefs devaient porter à 09, le nombre d’avions que compte la flotte de la compagnie aérienne nationale en pleine phase de décollage. Camair-co qui venait d’annoncer récemment la mise en service de plusieurs Boeings et MA60, après des années de  turbulences. Pour sa part, l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, se mettait aussi à la page. Conformément au cahier des charges de la CAF, elle se préparait à offrir le confort qui sied aux délégations officielles et au flux humain attendu pendant cette période. « Exit les basses chaises d’attente en fer. Place, entre les baies vitrées, à des confortables chaises aéroportuaires noires avec des accoudoirs de couleur grise ; 2000 d’entre elles ont déjà été installées en attendant un prochain contingent d’égale quantité. Des salles sont toutes équipées de nouveaux moniteurs passant en boucle les infos de sécurité, les vols, la douane, etc. », informe ADC. La société ajoute que les plaisanciers  de la CAN pourront se ravitailler dans les « freeshop » actuellement en cours d’aménagement.


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Par ailleurs, en concertation avec  la police et les services de la douane, ADC envisage la création des corridors pour la prise en charge des formalités aéroportuaires, le tri, le contrôle et l’acheminement des bagages. Ces derniers pourront être transportés à l’aide des 800 charriots nouvellement acquis. L’aéroport bénéficie déjà d’un système de ventilation tournant à plein régime, etc. Le transport ferroviaire n’était pas en reste. Camrail confirmait par exemple l’arrivée imminente de nouvelles locomotives. Neuf locomotives, fabriquées par  G.E Transportation (une branche du géant américain General Electric), étaient annoncées en route vers le Cameroun. Ces engins viendront combler le déficit actuel de la Camrail, l’entreprise concessionnaire du chemin de fer au Cameroun. Ces locomotives attendues « vont servir à transporter les spectateurs pour aller regarder les matchs  de la CAN 2019 », expliquait-on. A côté des transporteurs, il y a des établissements hôteliers dont certains ont dû revoir leur confort et leur capacité d’accueil, tout ceci en consentant de nouveaux investissements qu’ils auront désormais du mal à amortir.

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