A la UnePolitiques Publiques

CAN, Planut, autoroutes, projets hydroélectriques…des financements disponibles dès cette semaine

Selon les précisions du directeur général du Trésor, de la coopération financière et monétaire au ministère des Finances, Moh Sylvester, ces projets seront financés grâce aux 24,6 milliards supplémentaires obtenus sur le marché monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) dans le cadre des Obligations de Trésor Assimilables.

C’est une bonne nouvelle pour un certain nombre de grands projets en mal de financements au Cameroun. Dès cette semaine, le Trésor public devrait commencer à débloquer les fonds supplémentaires récoltés sur le marché monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) pour parachever le financement de certains projets de développement. C’est ce qu’a révélé le directeur général du Trésor, de la coopération financière et monétaire au ministère des Finances, Moh Sylvester Tangongoh, dans une interview accordée au quotidien à capitaux publics, Cameroon tribune. En effet, après l’emprunt contracté auprès de ses investisseurs en mettant aux enchères ses Obligations de Trésor assimilables sur le marché de la Beac, sur les 150 milliards de Fcfa attendus, les obligataires ont souscrit pour plus de 175 milliards de Fcfa, soit un excédent net de 24,6 milliards de FCFA.


>> Lire aussi – Obligations du trésor : le Minfi lève avec succès plus de 100 milliards sur le marché de la Beac


Face à cette sur-souscription, les 150 milliards de Fcfa requis au départ seront naturellement affectés pour le financement des projets de développement identifiés pour la cause, et le supplément pour d’autres projets soumis à la hiérarchie : « Nous avons proposé d’autres projets à la hiérarchie pour l’excédent. Si nous avons l’accord, nous pourrons dès la semaine prochaine, procéder au paiement de tous ces montants. Il s’agit notamment des opérations relatives à la CAN 2021, au plan d’urgence Triennal, divers projets de construction des barrages, des routes (Yaoundé Nsimalen, Douala Yaoundé, etc.) et plusieurs autres routes partout dans le pays », a indiqué le directeur général du Trésor.
C’est un fait qui tranche net avec les performances antérieures de 2013 où, pour ces mêmes Obligations de Trésor Assimilables, l’engouement n’était pas aussi prononcé. L’on se rappelle que le taux de souscriptions oscillait entre 75 et 85%. Pour cette année, l’Etat justifie cette performance par la qualité de sa signature. « Dans la sous-région, si vous faites une comparaison avec ce qui se passe dans les autres pays, nous levons des fonds sur le marché monétaire à des taux vraiment faibles », explique le directeur général du Trésor. Et surtout, les efforts déployés par l’Etat pour assurer le remboursement de sa dette. Comme le précise d’ailleurs le directeur général du Trésor, « nous avons toujours depuis 2010 respecté les échéances de remboursement. Les gens nous connaissent déjà sur le marché et c’est le plus important… C’est le lieu de rassurer les prestataires que l’Etat va continuer à faire des efforts pour respecter les délais de 90 jours qui sont prévus par la Cemac ».


>> Lire aussi – Plan d’urgence triennal : 25 milliards FCFA pour financer la réhabilitation des voiries de Yaoundé et Douala


Pour garantir la transparence dans l’exécution de ce budget, le ministère des Finances précise qu’il y a une masse des obligataires, c’est-à-dire « ceux qui souscrivent aux obligations qui ont une association qui contrôle l’usage des fonds. Cela pour s’assurer que l’argent mobilisé sert réellement au financement des projets ». Pour rappel, plusieurs de ces projets entamés pour la plupart depuis au moins trois ans, sont à la traîne pour insuffisance de financement. L’on se rappelle par exemple des épisodes des mouvements d’humeur sur les chantiers de la CAN 2021 à Garoua et d’Olembe dues au non-paiement des salaires des ouvriers. De même, en ce qui concerne la construction de l’autoroute Yaoundé-Douala, l’un des projets phares en d’infrastructures routières et autoroutières actuellement implémentées au Cameroun, qui à 74% du taux d’avancement de travaux, pour une consommation des délais de 93%. Et l’Etat peine à mobiliser les 15% du montant global de ce projet qui représentent les fonds de contrepartie.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page