ConjonctureA la Une

Carburant frelaté : 12 syndicats pour le boycott des produits Total Cameroun

Ces derniers ont adressé une correspondance y relative à Joseph Dion Ngute, le Premier ministre. Après l'incident survenu à la «Total Dibamba», ces transporteurs font état des faits similaires à Tiko, dans la région du Sud-ouest. D'après ce groupe de transporteurs, les produits transportés variaient entre 400 et 500m3 sur les chargements initiaux de 20.000 m3.

Dans une correspondance datée du 11 septembre 2019 adressée au Premier ministre, Joseph Dion Ngute, les organisations syndicales des transporteurs routiers du Cameroun, composées de 12 syndicats de transporteurs routiers du triangle national, annonçaient un «boycott des produits Total Cameroun». Ce mot d’ordre des transporteurs routiers réunis au sein de ce syndicat faisait suite au récent incident subit par les véhicules officiels du ministère de l’Eau et de l’Energie, dont les véhicules avaient été approvisionnés en eau, en lieu et place du carburant. «Depuis plusieurs années, nous n’avons eu de cesse de dénoncer les pratiques illicites entretenues par certains marketeurs dans les points de distribution des produits pétroliers, visant à spolier les consommateurs et générant un manque à gagner important pour l’Etat», a indiqué la correspondance du groupe syndical. Ces pratiques, indique la correspondance, «qui se caractérisent par la fraude et la pollution des produits pétroliers ont une incidence négative sur nos véhicules… ».

Les organisations syndicales des transporteurs routiers du Cameroun tirent, par ailleurs, à boulets rouges sur le Comité de coordination de lutte contre la fraude des produits pétroliers (Cclfpp), organisme logé au ministère de l’Eau et de l’Energie, l’Hydrac qui, d’après ces derniers, «ont visiblement montré leur incapacité à combattre ce phénomène ». Mais également sur la CSPH, la Caisse de Stabilisation des Produits des Hydrocarbures, accusée «d’être réticente à intégrer les représentants des syndicats des transporteurs au sein du Cclfpp».
Face à ce que le regroupement qualifie de «mal profond», et malgré l’enquête ouverte après l’incident survenu à la station Total de la Dibamba, les 12 centrales syndicales ont exigé «l’extension de la mesure de fermeture provisoire à toutes les stations-services Total Cameroun, en attendant les résultats de l’enquête, l’ouverture d’une enquête plus large en amont, étant entendu qu’en ce moment où nous vous écrivons, plusieurs transporteurs sont immobilisés au Sud-ouest, 60 km à peine après avoir chargé au point de Limbe, au motif qu’on a décelé de l’eau dans les produits qu’ils transportent, variant entre 400 et 500m3 sur les chargements initiaux de 20.000 m3». Pour clore leur correspondance, les 12 syndicats menacent: «au cas où nos préoccupations ne seraient pas prises en compte, nous nous verrons dans l’obligation de lancer un appel au boycott des produits Total Cameroun sur l’ensemble du territoire national dès lundi 16 septembre 2019».

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page