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Célestin Tawamba : « Nous avons l’impression que la BAD est une banque pour le secteur public »

Une délégation de la BAD a rencontré le patronat camerounais le 26 septembre dernier à Douala. Occasion pour le président du Gicam de déplorer la faible intervention de cette banque dans les projets soutenus par le secteur privé.

Comme annoncé, Serge N’guessan a rencontré le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). Lors de travaux déroulés à huis clos, le Directeur général de la  Banque Africaine de Développement (BAD) pour la Région Afrique centrale a dressé un état des lieux des rapports entre l’institution et les secteurs public et privé camerounais. Si l’équipe du Gicam conduite par Célestin Tawamba a apprécié à sa juste valeur la mission de la BAD, elle déplore néanmoins le faible impact de ses interventions au profit du secteur privé : « Nous avons l’impression que la BAD est une banque pour le secteur public et l’État. Le Gicam souhaite qu’il y ait un changement de paradigme, de vision et d’orientation car le secteur privé a besoin de la Bad pour créer la richesse et les emplois », a affirmé Célestin Tawamba.

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D’après les statistiques de la BAD, le secteur privé camerounais est impliqué dans un seul de ses projets à savoir la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal pour la production de 420 MW. « Je suis à Douala pour affirmer notre volonté à augmenter le nombre des projets financés par la BAD et le volume de financement alloué au secteur privé en Afrique centrale, en commençant par le Cameroun, ma locomotive économique de la Région », a affirmé Serge N’guessan.

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D’après les statistiques de l’institution financière continentale, il ressort qu’entre 2000 et 2005, elle a approuvé environ 3 à 5 projets du secteur privé pour environ 350 millions de dollars (environ 238 milliards de FCFA). Depuis 2016, ce sont entre 15 à  25 projets qui sont financés par an, pour des montants variant entre 2 et 2,5 milliards de dollars (entre 1360 milliards de FCFA et 1700 milliards de FCFA). En Afrique centrale, les financements BADau profit du secteur privé dans le secteur des infrastructures de transport, s’élèvent à environ 45 millions de dollars, soit 30,6 milliards de FCFA (750 à 850 millions de dollars par an en Afrique Australe, de l’Ouest et de l’Est).

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Rappelons que l’objet de la mission de la Bad au Gicam entre dans le cadre de la préparation du futur document de stratégie pays (DSP) de la BAD pour le Cameroun qui expire fin 2022. Ce nouveau document-cadre sera aligné sur la Stratégie Nationale de Développement à l’horizon 2035 (SND 30) du Cameroun s’étendra sur la période 2023-2030.

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