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Cemac : les banques ont rétrocédé plus de 6200 milliards à la Beac en 2019

Ce montant, en hausse de 89% est dû au fait de la mise en œuvre de la nouvelle règlementation des changes dans la zone Cemac

Depuis son entrée en vigueur, la nouvelle règlementation de change dans la zone Cemac ne cesse de porter des fruits. D’après la Beac, le volume des rétrocessions n’a cessé d’augmenter, depuis lors, se situant à  6 201 milliards de FCFA au 31 décembre 2019, soit une hausse d’environ 89% par rapport à 2018. A cette période, les banques commerciales en activité dans l’espace Cemac avaient rétrocédé à la banque centrale 3 277 milliards. Cette hausse a positivement impacté les réserves de change de la communauté qui se sont établies à 4348 milliards de FCFA, contre 3 777 milliards un an plus tôt.  

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Cette tendance haussière s’est davantage accrue au cours du premier semestre 2020. D’après l’institut d’émission commune aux six pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad république Centrafricaine, Guinée Equatoriale), les rétrocessions des banques se chiffrent à 4 182 milliards de FCFA à la fin juin 2020, soit près du double du montant perçu au cours de la même période en 2019 (2 167 milliards de F CFA). Par ailleurs, ce niveau représente 127% du total des montants rétrocédés en 2018 et 67% du total de 2019. « Ces résultats remarquables sont imputables aux activités de contrôle sur pièce et sur place menées par la Beac depuis le début de l’année 2020 et des sanctions appliqués aux contrevenants » indique la Banque Centrale.

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Rappelons qu’en vertu de la nouvelle réglementation des changes, en vigueur dans la zone Cemac, les établissements de crédits sont tenus de rétrocéder à la Banque centrale, par l’entremise de leurs correspondants étrangers, au moins 70% des devises issues de l’ensemble des opérations internationales effectués de la Cemac vers l’étranger. Il s’agit plus précisément des recettes d’exportations des biens et services, aux emprunts,  aux avances en comptes courants, aux revenus, aux dons, aux investissements directs ou de portefeuille et aux transferts sans contrepartie. Les 30% restants sont destinés à couvrir les besoins courants des établissements de crédits.

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Si cette mesure connaît aujourd’hui un franc succès, il est à relever que la banque centrale s’est heurtée au départ à la frilosité des établissements de crédits. « La nouvelle réglementation des changes, perçue à l’entame de sa mise en œuvre comme une source de détérioration du climat des affaires dans la Cemac apparaît en réalité comme un instrument de consolidation de la position extérieure de la Beac, gage de la disponibilité des devises pour le commerce international » indique la Beac.

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