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Cemac : les crédits bancaires au secteur privé se chiffrent à 8 026 milliards de Fcfa en 2022

La dynamique de soutien bancaire au secteur privé de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique centrale est restée constante en 2022 avec une hausse de l’ordre de 576,5 milliards de francs CFA soit 963,5 millions de dollars (7,7%) par rapport à l’année précédente.

Un peu plus de 8 026,9 milliards de francs CFA (plus de 13,4 milliards de dollars). C’est le montant des crédits accordés par les banques commerciales présentes en zone Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) au secteur privé, au 31 décembre 2022. Selon les données contenues dans la dernière revue de stabilité financière de la sous-région, publiée par la Banque centrale (Beac), ce montant de crédits est en hausse de 576,5 milliards de francs CFA soit 963,5 millions de dollars (7,7%) par rapport aux 7 450,3 milliards de Fcfa (12,4 milliards de dollars) de l’année précédente où ces crédits avaient augmenté de 668 milliards de Fcfa (1,1 milliard de dollar).

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Selon le document consulté par EcoMatin, les crédits accordés au secteur privé au 31 décembre 2022 représentent 76,5% du total des crédits bruts qui s’établissent à 10 495,1 milliards de francs CFA (17,5 milliards de dollars), contre 74,8% douze mois plus tôt, et ce, en dépit d’un contexte international morose marqué par le conflit russo-ukrainien. Alors que les crédits aux administrations et aux entreprises publiques se sont établis à 1 695 milliards de Fcfa (2,8 milliards de dollars), soit 16,1 % du total des crédits bruts. Ainsi, les crédits octroyés par les banques présentes dans la communauté économique commune aux États de l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Tchad, République centrafricaine, Congo et Guinée Équatoriale) ont plus profité aux secteurs : du commerce de gros, commerce de détail, restauration et hôtellerie (16,0%) ; de la production des services destinés à la collectivité, services sociaux et services personnels (14,7%) ; des transports, activités des auxiliaires de transports et télécommunications (12,8%) et des institutions financières, affaires immobilières et production des services destinés aux entreprises (8,1%).

Les crédits non remboursés grimpent à 1917,9 milliards de Fcfa

Le secteur de la distribution (6,4%) et de l’agro-pastorale (5,5%) ainsi que les industries extractives (3,2%) ont relativement moins bénéficié de l’accompagnement des banques commerciales de la sous-région. Cependant, note la Beac, le risque de crédit demeure l’un des principaux risques auxquels les banques de la Cemac sont exposées. Celui-ci est appréhendé par les créances en souffrance. Ces crédits bancaires non remboursés quadruplent en 10 ans pour atteindre 1917,9 milliards de Fcfa (plus de 3,2 milliards de dollars) à fin 2022.

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En effet, de l’avis de la banque centrale, les crédits bancaires non remboursés constituent un frein à la rentabilité et la viabilité des établissements de crédit. «Les besoins de provisionnement pour une couverture suffisante des risques de perte sur les créances douteuses, une des composantes des créances en souffrance, pèsent sur le niveau des fonds propres des établissements de crédit. Elles sont également une source d’immobilisation de ressources qui limite le financement de l’économie et affecte la liquidité bancaire», rappelle l’institut d’émission des six pays de la zone Cemac en guise d’alerte.

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