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Chambre d’agriculture : 70 seigneurs de la terre mordent la poussière

170 candidats, formant 17 listes, étaient en lice pour le renouvellement des membres de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun. Les 270 000 électeurs ont choisi leurs 100 représentants. 70 candidats malheureux vont essayer la prochaine fois.

Le monde rural accueille ses nouveaux représentants ce 7 octobre 2021. Les 100 nouveaux membres et représentants des organes collégiaux de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (Capef) ont été installés dans leurs fonctions le 7 octobre, par le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbaïrobe. Tel marquera l’épilogue d’un processus qui a commencé en 2016 avec le décret du 13 avril 2016 portant réorganisation de la Chambre qui a réduit de moitié (de 200 à 100) le nombre de membres répartis entre Agriculture : 44 sièges ; Elevage : 22 sièges ; Pêches : 12 sièges ; Forêts et Faune : 22 sièges.

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Pour le scrutin qui a eu lieu le 12 septembre 2021, la commission électorale a validé 17 listes (de 10 candidats) dont 01 pour la région de l’Adamaoua conduite par Abba Dahirou ; 03 pour le Centre conduites par Bernard Tcheg, Claire Solange Zame et Dr Mahila; 01 pour l’Est conduite par Ingrid Tsebong; 03 pour l’Extrême-Nord conduites par messieurs Foula, Djadjil et Souaïbou; 02 pour le Littoral conduites par Pierre Epouner et Gilbert Kanogo; 03 pour le Nord conduites par Dr Erayavai Bouba Francoise, Moussa Koue et Adamou Baba Garoua; 01 pour le Nord-Ouest conduite par Baba Houseni; 01 pour l’Ouest conduite par Poueffo Elisabeth; 01 pour le Sud conduite par Marie Ekombo Mendogo épse Ndjemba; et 01 pour le Sud-ouest conduite par Ndedi Bau Akama. Dans le rôle de l’arbitre, 270 691 électeurs répartis entre l’Agriculture (90,5%), l’élevage (8,5%), la pêche (0,8%) et la forêt et faune (0,3%).

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L’expérience n’a pas été concluante pour 70 candidats. Il s’agit des listes conduites par Claire Solange Zame et Dr Mahila dans la région du Centre; Djadjil et Souaïbou pour la région de l’Extrême-Nord; Gilbert Konago dans le Littoral; Moussa Koue et Adamou Baba Garoua dans le Nord. Un clin d’œil sur les profils des uns et des autres permet de se rendre compte qu’ils n’ont certainement pas démérité. Il s’agit d’entrepreneurs agropastoraux avec de solides références en la matière. Le plus illustre d’entre eux étant probablement Moussa Koue.

Agriculture familiale

Avant l’échec du 12 septembre dernier, Moussa Koue a été premier vice-président du bureau exécutif sortant de la Capef. Position à partir de laquelle il a assuré l’intérim à la tête de l’institution pendant près de deux ans, entre novembre 2018 et mai 2020. Par ailleurs, il est président de la Coopérative des producteurs d’oignon du Nord Cameroun; président de la Plateforme des organisations agro sylvo pastorales et halieutiques du Nord. Autre candidat malheureux de la région du Nord, Adamou Baba Garoua a été précédemment secrétaire général de la communauté urbaine de Garoua et délégué provincial de l’industrie, des mines et du Développement technologique du Nord. Il en est de ces deux infortunés comme des cinq autres têtes de listes et leurs membres.

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Mais les plus à plaindre sont sans doute les petits producteurs. Bien qu’ils assurent 90% de la production vivrière nationale, les petits producteurs n’ont pas vraiment eu voix au chapitre. Par rapport aux précédentes mandatures, les conditions d’éligibilité ont été durcies. De 0,5 hectare par le passé, le candidat dans la section “Agriculture” devait cette fois justifier de l’exploitation d’au moins 01 hectare. “Ce qui a eu pour conséquence d’empêcher de postuler à la grande population qui fait dans l’agriculture de subsistance dont les surfaces cultivées sont généralement inférieures à 01 hectare”, reconnaît le Minader. “Ceci est dû au fait que le président Paul Biya appelle de tous ses vœux l’agriculture de seconde génération, qui est une agriculture professionnelle et nous avons voulu que les candidats correspondent le plus à ce profil”, explique Gabriel Mbaïrobe.

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