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Cicam : vers le spectre d’une nouvelle année sombre

Le gouvernement camerounais a décidé de suspendre la célébration officielle de la fête nationale de la jeunesse. Une décision qui pourrait s’étendre à d’autres festivités du même acabit (8 mars, 1er mai, 5 octobre...), si le taux de contamination au Covid-19 continue de croître. Pour Cicam, qui réalise près de 80% de son chiffre d’affaires durant ces périodes festives, une telle décision serait un coup dur.

L’on est bien loin d’être sorti du calvaire à la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam). Malgré qu’elle ait repris du service depuis le 02 février dernier après une interruption partielle de ses activités, l’usine Cicam de Garoua pourrait bien replonger cette année. En effet, apprend-on de bonnes sources, la présidence de la république a ordonné à la direction générale de la Sodecoton de reprendre les approvisionnements de cette usine en matière première et ce, malgré des impayés qui cumulaient à 600 millions de FCFA en début d’année 2020. Cependant, le contexte sanitaire n’est pas à l’avantage de cette usine. Pour limiter les risques de contamination, le gouvernement a décidé de suspendre la célébration officielle de la fête nationale de la jeunesse. Une hypothèse qui n’est pas à élaguer pour les autres cérémonies du même acabit (08 mars, 20 mais) si le niveau de contamination continue de grimper. Cette hypothèse serait un coup dur pour l’usine Cicam de Garoua qui réalise 80% de son chiffre d’affaires annuel lors des célébrations du 8 mars, et du 1er mai. L’annulation de ces festivités reviendrait donc à priver cette entité publique d’une bonne partie de ses ressources. « Notre trésorerie est tendue. On comptait la renflouer un peu avec les campagnes du 08 mars et du 1er. Nous espérons qu’une solution sera trouvée dans les prochains jours, sinon nous allons enchainer avec deux mauvaises campagnes encore, à savoir le 08 mars et le 1er mai. Ce qui va compliquer davantage notre trésorerie. » Fait savoir le Dg de l’usine.

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La présente situation ne viendra que détériorer la situation déjà délétère de l’entreprise. Selon la Commission Technique de Réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques la Cicam affiche depuis plusieurs années un résultat déficitaire consécutif depuis plusieurs années, et qu’il sera impératif pour l’entreprise de développer des stratégies d’innovations en vue de booster sa performance globale.

Impact à la chaine

Un tour au niveau des métiers liés à ces festivités, démontre l’inquiétude qui résigne quant à la non tenu de ces célébrations, et par les bénéfices résultants de ces périodes. Pour Kam Franck, entrepreneur dans le domaine de la sérigraphie « j’ai j’été sollicité par des centres de formations, collèges privés et associations pour la conception des t-shirts et plaques pour le défilé. Aux dernières nouvelles je suis très inquiet par rapport à la montée de cette pandémie, j’ai peur de me retrouver dans une perte totale comme l’année dernière. Je suis en train de sortir les maquettes en fonctions des commandes et si l’évènement est suspendu le client ne pourra pas me verser la totalité de l’agent, c’est-à-dire 75% ». La même peur réside au sein de l’entreprise de sylvain « les années antérieurs pour ce qui était du 1 er mai, les travaux était abondants et récurent mais l’année dernière on n’a pas fait de chiffre d’affaire. Cette situation a beaucoup affecté notre secteur » décrie ce dernier. Au niveau des tailleurs, c’est la même psychose qui s’est installée.

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Entre espérance et désespoir, les chefs d’entreprises du secteur de la fabrication des vêtements à thème, croisent actuellement les doigts pour une meilleure saison que celle de l’année dernière.

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