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Climat des affaires : le Gicam présente son livre blanc sur l’économie camerounaise

Le groupe patronal entend par ailleurs peser de tout son poids pour faire appliquer son modèle économique déjà sur la table du Premier ministre.

Au lendemain de sa présentation au ministre du Travail et de la Sécurité sociale, à celui des Petites et Moyennes Entreprises de l’Economie Sociale et artisanale et au Fonds monétaire international (FMI), le « Livre blanc de l’économie camerounaise » conçu et réalisé par le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) a été présenté aux membres du groupement patronal. Sous-titré « l’impératif industriel du Cameroun », la nouvelle publication rallonge la liste des contributions livresque du Gicam au profit de l’économie nationale, après ‘‘Les 100 propositions du Gicam pour l’émergence du Cameroun’’, de 2016 sous André Fotso, l’ancien président du Gicam, et de la proposition de réforme fiscale de 2018: « la nouvelle contribution du Gicam pour l’orientation des politiques économiques et l’amélioration de l’environnement des affaires », d’après Célestin Tawamba, le Président en exercice du Gicam. 

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Coordonnée par ce dernier, le « Livre blanc de l’économie camerounaise » a connu la participation scripturale et scientifique d’Emmanuel de Tailly, 1er vice-président du Gicam et Directeur général du groupe Sabc ; Laure Kenmogne, la présidente de la Commission finances et fiscale du Gicam ; de Jean Jonhatan Nyemb, membre du conseil d’administration du Gicam ; ou de Francis Sanzouango, le Directeur de cabinet du Président du Gicam. « Il part du constat de la dégradation des fondamentaux économiques et du recul du Cameroun dans plusieurs domaines où il a pourtant des potentialités et des atouts pour mieux faire. Dans le contenu, il propose un état des lieux et un diagnostic de l’économie camerounaise, vu par les chefs d’entreprises, décline ensuite un modèle économique et aborde un certain nombre de questions transversales et sectorielles dont l’épineuse question du dialogue public/privé », a succinctement présenté Célestin Tawamba.

Trois grands piliers fondent la structuration de ce riche rendu:  la promotion des pôles de compétitivité autour des piliers de prioritaires déjà tracés dans des instruments comme le plan directeur d’industrialisation, la promotion d’un véritable patriotisme économique articulé, notamment, autour des champions nationaux, de la valorisation des circuits courts et du Made in Cameroon, la construction d’une véritable souveraineté nationale dans les secteurs stratégique, de manière, notamment, à capitaliser les enseignements tirés des crises majeures comme celle induite par la pandémie du Covid-19, a présenté Emmanuel de Tailly qui pense que lesdits piliers serviront de refondation de l’économie du Cameroun de manière à accroître sa compétitivité autour de « l’agri-business, le transport, l’énergie, la construction des pôles de compétitivité par une approche de clusters et de réseaux ».

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Le Livre blanc du Gicam aborde plusieurs sujets sur la fiscalité, l’endettement public, le budget, les marchés publics, la justice, ou encore système financier camerounais dont la nécessité de rénovation et diversification s’impose, pense le Gicam. A ce sujet, le groupe patronal propose des réformes sur « le renforcement de l’offre bancaire, l’élargissement de l’infrastructure financière, l’approfondissement de l’intermédiation financière, le développement des marchés de capitaux, l’apurement de la dette intérieure, et le développement du marché de l’assurance ».  Plus précisément, l’optimisation des recettes fiscales, la rationalisation de l’endettement public, la modernisation de la justice, la lutte contre la fraude, la contrebande et la contrefaçon etc….

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Pour Laure Kenmogne, il importe de supprimer le système d’imposition sur le chiffre d’affaires, prononcer une amnistie fiscale à l’endroit des opérateurs économiques. Quant à Jonhatan Nyemb, il suggère « la fusion entre les ministères des finances, de l’économie, de l’industrie et du commerce ». D’après le membre du conseil d’administration du Gicam, une réduction du train de vie de l’Etat, la refondation du Cameroon Business Forum, la création de deux agences dédiées à la gestion de la dette, le renforcement des capacités de la Chambre des comptes etc….Toutefois, l’efficacité du modèle économique proposé par le Gicam dépend de la volonté politique des pouvoirs publics et de la capacité de sa mise en oeuvre par l’Etat.  D’où, pense Francis Sanzouango, l’impérieuse nécessité d’instaurer un dialogue public-privé permanent. Pour se faire, le Livre blanc présenté aux membres du Gicam a été préalablement présenté au Premier ministre, aux ministres des Finances, de l’Economie, et des Mines.

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