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Comment l’Etat veut sauver l’imprimerie nationale

Un groupe de travail mis sur pied conjointement par les deux parties afin de proposer des solutions pour une relance optimale de la structure a rendu sa copie.

L’Imprimerie nationale sur la voie de la relance. Cette entreprise publique, embourbée dans des problèmes structurels qui plombent son fonctionnement depuis des années, vient de définir un cadre propice à une reprise optimale de ses activités. En effet, le 09 juin dernier, en présence du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, le groupe de travail mis sur pied dans le but de formuler des propositions au gouvernement a rendu sa copie. Les mesures contenues dans le rapport présenté séance tenante sont majoritairement d’ordre structurel, avec un accent sur la révision du statut de l’imprimerie nationale. «Ce document contient des recommandations. Je ne saurais toutes les lister, mais je peux vous dire que les problèmes structurels tels que le statut de l’imprimerie nationale ont été évoqués. Parce que cette entreprise, depuis les nouvelles lois qui gouvernent les entreprises, vit avec un statut hybride. C’est l’un des problèmes qui a été évoqué. Nous avons également le problème d’acquisition des matières premières. Les commandes trainent chez nous, parce que nous n’avons pas d’intrants de production. C’est entre autres les recommandations qui ont été faites au ministre (ministre de la Communication, Ndlr) pour que ces problèmes puissent rapidement trouver des solutions» a indiqué Firmin Kouague, employé de l’imprimerie nationale et vice-président du Syndicat des industries polygraphiques du livre et assimilés du Mfoundi (Siplam).

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En dehors des recommandations évoquées supra, un plaidoyer a également été formulé à l’endroit du ministère des Finances, tutelle financière de l’Imprimerie nationale, pour le décaissement urgent d’une somme d’argent qui va servir au paiement les salaires qui n’ont pas été virés dans les comptes bancaires des employés depuis 4 mois. «Nous avons sollicité l’appui de notre tutelle financière qui est le ministère des Finances pour que pendant cette période où le ministre va suivre le dossier qu’un appui spécial puisse être mis en place pour assurer les salaires pendant cette période que nous avons appelé la période transitoire», a ajouté le vice-président du Siplam. Le différend entre les employés de l’imprimerie nationale  et le responsable de cette structure Paul Walter Nkoma a semble-t-il été aplani. Alors que ces derniers réclamaient à cor et à cri son départ en avril dernier, l’accusant de malversations financières et d’élaboration  de stratagèmes pour dépouiller l’imprimerie nationale de ses marchés statutaires, ce dernier a, selon des informations obtenues auprès de sources crédibles, trouvé un terrain d’entente avec ses pourfendeurs.

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Genèse

Jeudi 20 avril 2022, des employés de l’Imprimerie nationale ont envahi les abords des services du premier ministre. Ces derniers souhaitaient faire part à Joseph Dion Ngute, le patron des lieux, des différents problèmes que rencontre la structure qui les emploie, imputés au directeur général Paul Walter Nkoma. La problématique des salaires impayés a été mise sur la table. D’après certains employés rencontrés par EcoMatin à l’époque, les derniers paiements qui leur avaient été versés remontent à plus de 4 mois «Nous avons des arriérés de salaire qui remontent à 4 mois. Depuis janvier jusqu’à ce jour, nous ne sommes pas passés à la banque. Il faut rappeler que l’année dernière, nous sommes passés à la banque 3 fois seulement», a révélé Okali Onana Jacques Christian, un employé de l’imprimerie nationale». Ces derniers réclamaient également la restauration de la dotation trimestrielle de 450 millions de FCFA accordée à l’entreprise par le Minfi depuis le 26 mars 2018. Cette dernière avait été suspendue en raison de l’opacité observée dans la gestion de cette enveloppe qui assurait le paiement d’une partie des salaires mais également à acquérir la matière première destinée à la fabrication des documents budgétaires et comptables du Minfi.

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