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Commerce extérieur: vers une limitation des importations dans les secteurs de l’agroalimentaire, le cosmétique et la cimenterie

Les  importations menacent l’économie du pays. Le gouvernement camerounais, à travers le ministre du Commerce (Mincommerce), a identifié au moins 12 secteurs d’activité où les importations seront considérables diminuées. Il s’agit des filières telles que la peinture, la cimenterie, l’agroalimentaire, la métallurgie. Mais aussi, le cosmétique, les emballages industriels, les huiles végétales, les dérivés d’huile de palme et l’industrie brassicole. Dans ces différents secteurs, Le Mincommerce Luc Magloire Mbarga Atangana veut sélectionner 50 produits où les importations seront sévèrement restreintes.

 Cette restriction envisagée entre dans le cadre d’une initiative qui devrait limiter les sorties de capitaux en FCFA, alors qu’une crise de devises pèse déjà sur l’économie des pays de la zone Cemac.  Le Groupement inter patronal (Gicam) a d’ailleurs proposé à l’Etat camerounais de suspendre temporairement l’importation de plusieurs produits à l’international. Si cette mesure n’est pas prise dans l’urgence, cette crise de devise pourrait contraindre les entreprises du pays à « cesser  leurs activités », voire à la « fermeture ». Il est également question pour le gouvernement de favoriser  le développement des PME locales et d’être en coordination avec son ambition de supprimer les exonérations fiscales dans plusieurs secteurs d’activité (l’agriculture, l’élevage et la pêche). La conséquence de telle réduction pourrait provoquer l’augmenter de ces denrées sur le marché étant donné qu’elles ne seront plus subventions par l’Etat à l’importation.

Dans le document d’orientation budgétaire (DOB) que le gouvernement camerounais a soumis au parlement afin de préparer la loi de finances 2020, l’on constate que des produits importés comme l’alcool, le riz, le blé, le poisson et cosmétiques devraient coûter plus chers en 2020. Le but est de restaurer graduellement les droits de douane sur les produits défiscalisés (riz, blé, poisson, etc.). Et en contrepartie, d’affecter éventuellement une partie du produit subséquent à des fonds de développement local de ces filières. Le gouvernement a motivé cette orientation en se basant sur le manque à gagner du fait de la suspension des droits et taxes sur ces produits. À titre d’illustration, les exonérations fiscales sur le blé font perdre à l’État près de 15 milliards FCFA par an. La taxation du riz et du poisson à un taux réduit du Tarif extérieur commun (TEC) (5 % contre le taux normal de 20 %) engendre respectivement des manques à gagner de près de 28 milliards et 16 milliards FCFA par an.

 

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