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Commerce : la traque aux produits cosmétiques illégaux est lancée !

L’opération est menée par le ministère du commerce à travers ses brigadiers déployés sur le terrain. L’objectif est de mieux encadrer le cosmétique camerounais, de plus en plus en proie à tout-venant.

Désormais, les acteurs qui exercent ou qui souhaitent exercer dans la filière cosmétique, sont tenus de se faire enregistrer au préalable, et de disposer d’un certificat de conformité délivré par le ministère du commerce. Au cas contraire, ils verraient leurs établissements être suspendus, ou interdites de toute activité liée au cosmétique. Une brigade pour s’assurer du respect de ces mesures par les acteurs qui sont déjà implantés dans le domaine, a été mise sur pied par ce ministère. Ainsi, celle-ci rayonne dans la ville de Yaoundé depuis quelques jours à travers des descentes sur le terrain, donnant lieu à plusieurs suspensions. Le ministère du commerce compte multiplier ces invasions jusqu’à l’assainissement total de cette filière, afin que celle-ci cesse d’être entre autres le refuge des chimistes aux compétences douteuses, dont les solutions représentent un danger pour la santé des consommateurs. Les producteurs et distributeurs sont de ce pas invités à se faire enregistrer, et entrer en possession du certificat de conformité, désormais les seules voies d’accès dans ce secteur.

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Une nouvelle ère

Les laboratoires dédiés à la fabrication des produits cosmétiques se ruent dans les zones urbaines, et concoctent des solutions destinées au contact avec diverses parties du corps. Ces produits, selon ces laboratoires, sont censés nettoyer ou corriger ces parties, notamment la peau, les dents, les ongles, les lèvres, ou encore la poitrine. Mais, très souvent, des conséquences tenaces et irréversibles sont observées. La cause selon le ministère du commerce, suite à de nombreuses missions de contrôle, est que la plupart des produits utilisés sont issus de la contrefaçon et de la contrebande. Ces nouvelles mesures, dont les mots clés sont l’ordre et la conformité à la réglementation, pourront permettre de lutter contre ces deux fléaux. Pour se faire enregistrer, les acteurs se feront s’identifier au préalable. Ensuite, l’entrée en possession d’un certificat de conformité va attester de ce que, les produits proposés aux consommateurs respectent les normes sanitaires établies par l’organisation mondiale de la santé.

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En rappel, le marché camerounais du cosmétique est tenu à 75% par les importateurs et 25% par les producteurs locaux. Entre 2015 et 2017, les statistiques publiées par le ministère du commerce révèlent que les produits de beauté et parfums ont été importés pour un montant de 114 milliards de FCFA, soit 41,8 milliards en 2015, 38,4 milliards en 2016 et 33,8 milliards en 2017.

Léonel Balla

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