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Communauté urbaine de Douala : Roger Mbassa Ndine restitue les trottoirs aux piétons

A travers l’opération « Restituez le trottoir aux piétons », le Maire de la ville de Douala s'attaque fermement à l'occupation anarchique de l'espace public par le secteur informel et les automobilistes de la ville de Douala.

Comme annoncé dans une note d’information publiée ce 26 février 2021, la Communauté urbaine de Douala (CUD) a effectivement lancé le programme baptisé «Restituer le trottoir aux piétons». L’opération vise à rétablir le respect des emprises publiques par les populations, commerçants, automobilistes et autres usagers de la route. Le Dr. Roger Mbassa Ndine, s’est à cet effet, personnellement rendu dans plusieurs zones d’encombrement de trottoir de l’Avenue du 27 août, haut lieu du commerce informel de divers produits sur le trottoir. Sur place, le Maire de Douala s’est retrouvé nez-à-nez avec des commerçants spontanés de vêtements, chaussures, matériels de quincaillerie, viande grillée ou des pneus de véhicules etc.

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La première phase de ce programme s’articule depuis quelques jours autour d’une sensibilisation des occupants de trottoirs. A cet effet, et «en prélude à cette initiative, une équipe de jeunes enquêteurs sillonne les artères de certains quartiers de la ville, notamment Bonanjo, Bonapriso, et certains boulevards du quartier Akwa choisis comme zones pilotes de cette opération», indique Roger Mbassa Ndine. 

Le trottoir de la capitale économique du Cameroun est en effet très prisé du secteur informel. Un secteur qui pèse pour 37% dans le Produit intérieur brut local estimé à 3092  milliards de FCFA. Soit 1148 milliards de FCFA, d’après les estimations de l’étude sur l’économie locale de la ville de Douala, rendues publiques en 2011 par l’Institut national de la statistique (INS). Autre objectif de ce programme, c’est de sensibiliser tous les occupants des trottoirs identifiés, à susciter leur coopération à l’initiative de libération des espaces, et dresser une typologie des occupations. Pendant un mois, de centaines de commerçants devront ainsi se soumettre à un questionnaire d’identification précis: «vous ne pouvez pas empêcher les piétons de circuler sur les trottoirs alors que la ville a dépensé de l’argent pour celà», s’est clairement exprimé le Maire de Douala. Au terme du délai franc de sensibilisation en cours, les occupants des trottoirs de la ville de Douala seront purement et simplement déguerpis manu militari.

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Si les petits commerçants des trottoirs apprécient la démarche de la Communauté urbaine de Douala, ils s’interrogent toutefois sur leur avenir après l’opération de libération. Plus exactement, leur lieu de recasement. A ce sujet, le Maire de Douala a été clair : «la ville a construit des marchés pour les commerçants. Vous ne pouvez pas vendre où il n’y a pas de marchés». À l’Avenue du 27 août, l’occupation du trottoir est la conséquence d’une forte présence de grossistes chinois dont les produits sont immédiatement détaillés sur le trottoir et la chaussée par des revendeurs, sous la barbe des agents des forces de l’ordre. Spectacle quasi-identique au lieu-dit «City Sport», autre point visité par le Maire de Douala. 

Sauf que le déficit d’équipements marchands dans la ville de Douala se pose avec acuité. Les marchés Ndogpassi, Bonaberi, Deido, Central, Gare de New-Bell, Dakar, Monkam, Cité des palmiers sont littéralement désertés par leurs occupants, qui préfèrent achalander sur la rue et le trottoir. Le programme de construction des complexes commerciaux et des marchés modernes dans la capitale économique tarde malheureusement à se concrétiser. Il est par exemple prévu dans le portefeuille de la Société métropolitaine d’investissement de Douala (Smid), la réhabilitation et l’extension du marché de New-Deido. Ce projet lancé en octobre 2018 pour une enveloppe de 5.152.323.000 de FCFA est à l’arrêt. Aussi, la construction du marché de Bonamoussadi d’un montant de plus de 10.130.000.000 de FCFA traîne dans les tiroirs. Des rencontres entre le Maire et les représentants des marchés spontanés dans la ligne de mire de la Communauté urbaine de Douala sont annoncés pour les prochaines heures.

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