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Compétitivité : les entreprises camerounaises à l’école de l’étiquetage et du packaging

40 unités industrielles camerounaises ont pris part du 18 au 20 août 2021 à un séminaire de formation sur l'emballage et l'étiquetage agroalimentaire. Sur les 4 normes d'application obligatoire dans ce secteur, plus de 90% desdites entreprises respectent une seule norme prescrite. Ces dernières justifient cet écart illégal par diverses raisons.

L’étiquetage et le packaging des produits alimentaires au Cameroun préoccupent. D’après, Jean Martin Étoundi, Consultant régional en sécurité sanitaire et alimentaire, des quatre normes essentielles en matière d’emballage, seule la NCO4 portant sur l’étiquetage des denrées alimentaires pré-emballées est respectée par les entreprises camerounaises. Le Dispositif d’appui à la compétitivité (Dacc), né d’un partenariat entre le Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) et l’Union Européenne (UE), a réuni, au cours d’un atelier de formation, 40 très petites, petites et moyennes entreprises dans le cadre de sa composante dédiée à l’appui direct aux entreprises et aux organisations intermédiaires. D’après Odile Moukouri, Expert Consultant senior en emballage alimentaire, il était question pour les organisateurs de capaciter les producteurs agroalimentaires ciblés sur les différents types d’emballages correspondant à leurs produits.

Concurrence et tracasseries

Miel, biscuits, jus de divers fruits, chips, légumes, arachides, poudre de cacao etc. ont été présentés par les unités productrices de OI Madika (5), Cwbla (15), du Gipec (12), Cwen (3), et Gfac (5). «L’emballage est un contenant dans pour faciliter sa conservation, son transport et sa vente. Nous parlons de l’emballage alimentaire qui est spécifique qui a des barrières qui doivent garantir la conservation des produits» explique l’expert. Au-delà de la norme NCO4, les séminaristes éligibles ont bénéficié d’une imprégnation sur les normes d’étiquetage nutritionnelle, la norme des allégations de santé et la norme des allégations relatives à certaines mentions spécifiques sur l’emballage concernant les allégations nutritionnelles.

Lire aussi : Secteur de l’électricité : l’UE veut débloquer le plan d’action pour l’efficacité énergétique

Le Dispositif d’appui à la compétitivité est mis en oeuvre depuis le 20 janvier 2020 grâce à un financement de l’Union Européenne à hauteur de 10 millions d’euros, soit 6,5 milliards de FCFA. Le Dacc a pour objectif de renforcer la compétitivité de l’économie camerounaise, notamment, l’amélioration de l’accès au financement, des capacités techniques et humaines des entreprises, la définition des normes camerounaises et le renforcement de l’efficacité énergétique des très petites, petites, et moyennes entreprises du tissu entrepreneuriale national. Placée sous le thème «maîtrise du packaging et étiquetage des denrées alimentaires», l’atelier de formation de Douala a été sanctionné par une évaluation des capacités des entreprises camerounaises à intégrer les normes en matière de packaging et d’étiquetage. Ces dernières dénoncent toutefois, la rigueur des normes, les tracasseries administratives, l’inexistance ou la faiblesse des financements publics ou encore la concurrence des produits agroalimentaires venus de l’étranger.

«Le packaging est le premier élément de compétitivité»

Diane Bakehe, Cwbla/Membre du Comité de pilotage du Dacc

Beaucoup d’entreprises ne connaissent pas la réglementation et se lancent dans le marché sans respecter les normes, pourtant qui sont des outils d’information entre le producteur et le consommateur. Il y’a un problème de connaissances car l’opérateur camerounais ne maîtrise pas les normes dans leur secteur. C’est le sens même du bien-fondé de cet atelier. Produisons camerounais et consommons camerounais. A travers cet atelier de formation sur le packaging, le premier élément de compétitivité d’une entreprise c’est la visibilité, et elle se fait à travers le packaging et l’étiquetage. D’où l’intérêt du Minepat et de ses partenaires tels que l’UE, de renforcer et capaciter les entreprises camerounaises dans ce domaine. Nous sommes convaincus qu’avec les modules de formation basés sur la normalisation et la certification, les entreprises camerounaises répertoriées par le Dacc bénéficieront d’un appui structurel.

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