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Complexe sportif d’Olembé : des sous-traitants de Magil interpellés pour avoir revendiqué le paiement d’une dette d’1,3 milliard de FCFA

Ils ont été conduits dans la journée du mardi 22 mars 2022 dans les geôles du Commissariat central n°1 de Yaoundé, après un mouvement d’humeur sur le site du chantier à Olembé.

Depuis la fin de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2021, les travaux n’ont pas repris sur le chantier du complexe sportif d’Olembé. Et pourtant, dès la fin de cette compétition, le vice-président des opérations de l’entreprise canadienne Magil Construction, Frank Mathiere, avait clairement annoncé le démarrage imminent de la deuxième phase de construction dudit complexe avec ses autres composantes. « L’aventure continue avec la seconde phase du projet sur le complexe d’Olembé », avait-il indiqué le 8 février dernier sur son compte LinkedIn.

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Plus d’un mois et demi après, il n’en est toujours rien. L’entreprise est plongée au cœur des tumultes et a maille à partir avec ses sous-traitants. Il s’agit des entreprises qu’elle a mobilisées pour des travaux d’urgence pendant la CAN, lesquelles n’ont toujours pas été payées. Le journal « Le Jour » de ce mercredi 23 mars 2022 révèle que lesdits sous-traitants ont manifesté mardi sur le site du chantier, et ont été appréhendés sur ces entrefaites par la police et conduits manu militari dans les geôles du Commissariat central n°1 de la ville de Yaoundé.

« Nous avons voulu réclamer le payement de nos prestations avant de terminer les travaux. Les gens de la présidence sont venus nous demander de tout faire pour terminer ces travaux pour que la compétition se tienne, en nous donnant l’assurance qu’après la Can, nous serons payés. La Can est terminée depuis plus d’un mois et personne ne s’occupe de nos dossiers de payement. Les responsables de Magil sont restés muets quant à nos revendications. Pourtant, ils ont reçu un payement de l’Etat, il y a quelques jours, portant à 43 milliards Fcfa ce que l’Etat leur a déjà reversé, sur les 55 milliards Fcfa à payer », révèle un responsable d’une des entreprises en question, cité par le journal de Haman Mana.

1,3 milliard de FCFA

Ces sous-traitants ont visiblement signé des contrats avec le maitre d’œuvre pour des prestations diverses, et exigent le paiement d’une ardoise d’au moins 1,3 milliard de FCFA apprend-on. Il s’agit notamment des sociétés GESE, Sartori,  GES, Paradis des peintures, Société NaNi, Société Imegap, Cofali Sarl, Société GMS, Perfect Company, Feujelart et Société Winsolar.

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Les sous-traitants croient savoir que le maitre d’œuvre Magil Construction a déjà perçu 43 milliards de FCFA, et que cet argent serait issu des 55 milliards de FCFA d’emprunt contracté par le Cameroun auprès de la Standard Chartered Bank of London. Au demeurant, le contrat initialement signé entre le Cameroun et Magil Construction s’élèverait à 27 milliards de FCFA, pour l’achèvement des travaux du stade de 60 000 places et des deux stades annexes, outre la construction d’un hôtel et d’un centre commercial dans le projet du complexe.

L’entreprise canadienne ainsi mise sur le banc des accusés, n’a pas encore réagi à ces allégations la concernant. EcoMatin a essayé de contacter son directeur des opérations, Frank Mathiere, pour tenter de démêler l’écheveau, mais en vain.

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