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Conjoncture : l’Etat congolais veut réduire les interventions du FMI dans le pays

Plutôt que de procéder à une rupture brusque des interventions de l’institution de Bretton Woods, le Congo entend y aller progressivement pour prévenir des répercussions fâcheuses à court, moyen ou à long terme.

A quelques semaines de la prise du siège du comité interministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale(Umac), le Congo entre en négociation avec les institutions de Bretton Woods via la France en vue d’une réduction progressive des subventions du FMI dans le pays en lieu et place d’une suppression.

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«La croissance économique reprend timidement au Congo après trois années de récession. En effet, une suppression brutale des subventions avec l’augmentation significative des prix des produits pétroliers et des biens de première nécessité aura des répercussions importantes sur le pouvoir d’achat des ménages qui ne seront que faiblement impactés par les transferts sociaux », explique Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais de l’Économie et des Finances au sortir de l’entretien avec le Directeur général du Trésor français, Emmanuel Moulin.

Face aux préoccupations soulevées par la timidité de l’atteinte des objectifs fixés par le FMI au Congo dans le cadre de son programme de réformes macroéconomiques, des risques de rupture des appuis budgétaires de cette institution ont émergé. D’où les craintes du pays qui entend réduire progressivement les interventions du Fonds plutôt que de faire face à une rupture brutale.

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Ce qui a amené la France à conditionner le déblocage de son appui budgétaire au succès de la deuxième revue du programme avec le FMI en janvier 2023. Le Directeur général du Trésor a aussi indiqué aux autorités congolaises de mettre en place un plan d’actions de réduction des subventions du Fonds étalé sur un ou deux ans.

Pour mémoire, les appuis budgétaires attendus par le Congo dans le cadre de l’exécution du programme de réformes macroéconomiques conclu avec le FMI le 21 janvier 2022 grâce à la facilité élargie de crédit s’établissent à 450 millions de dollars soit (279,2 milliards FCFA) sur trois ans. Outre cet argent, 210 millions de dollars seront débloqués par la Banque mondiale, 100 millions de dollars par la Banque africaine de développement et 71,9 de dollars de la France, soit un total de 828 millions de dollars. Les premiers versements de la Banque mondiale sont attendus pour le second semestre en cours.

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