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Consommation: le prix du sac de maïs de 100 kilos augmente de 3500 F à Garoua

Les prix de cette céréale sont passés de 16 500 Fcfa à 20 000 Fcfa pour le sac de 100 kilos, tandis que ceux de L8 sont passés de 20 000Fcfa à 23 000Fcfa. Cette hausse observée dans cette région du pays s’explique par l’achat en grande quantité de cette denrée par les voisins nigérians.

Depuis près de deux semaines, les populations de la ville de Garoua, chef-lieu de la région du Nord, font face  à une inflation du prix du maïs. Cette denrée alimentaire très prisée dans cette localité a vu ses prix augmenter. Le prix du sac de 100 kilos qui coûtait 16 500 Fcfa est passé à 20 000 Fcfa, tandis que celui appelé communément L8 est passé de 20 000 Fcfa à 23 000 Fcfa. Soit une augmentation comprise entre 3000 et 4000 Fcfa. Cette hausse se justifie par le fait que « les vendeurs ont constaté que plusieurs étrangers venaient se ravitailler auprès d’eux. Ce sont notamment nos voisins du Nigeria qui viennent acheter en grande quantité. Si ce n’était pas le cas, le prix du maïs n’allait pas excéder 18 000 Fcfa ou 19 000 Fcfa », confie Abdoulaye Ahmadou vendeur de maïs au marché central de Garoua, au journal l’Oeil du Sahel.

Lire aussi : La production nationale de maïs enregistre un déficit de 500 000 tonnes en 2019

Selon les informations fournies par ce journal, les Nigérians « achètent autant de maïs, car ils en ont besoin pour la fabrication des boissons et des gâteaux. Et même, ils ont l’habitude de se diriger vers le Cameroun, à chaque fois qu’ils sont en pénurie ». Chose qui semble être ici une routine, car ce n’est pas la seule denrée alimentaire pour laquelle ce pays frontalier vient s’approvisionner au Cameroun. « L’année dernière par exemple, ils ne sont pas venus acheter du maïs. Cette année par contre, ils sont arrivés sans prévenir et ramène des centaines de sacs au quotidien. Lorsqu’ils auront atteint leur quota, ils s’arrêteront brusquement aussi. Il y a des périodes ou c’est plutôt le riz non décortiqué qui est sollicité. Quand c’est le cas, ils emportent de grandes quantités aussi », rajoute Abdoulaye Ahmadou, dans les colonnes du journal.

Lire aussi : Maïscam enregistre un déficit de production de 71,5 % sur la production du gritz de maïs en 2020

Sur la question des exportations des céréales produites localement, l’on se souvient qu’au mois d’août 2020, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari levait l’interdiction d’exporter le riz paddy et certaines denrées de grandes consommation vers le Nigeria, dans son territoire de compétence. Mesure qui avait pour objectif de renverser la tendance en relevant l’offre dans le but de baisser les prix

Lire aussi : Le Projet Agropole de Bankim envisage une production annuelle de 3500 tonnes de maïs

Pour rappel, en 2019, la demande nationale de maïs se situait autour de 2,8 millions de tonnes, alors que le Cameroun en avait produit 2,3 millions de tonnes. Il se dégageait alors un déficit de 500 000 tonnes, lequel était de 0,6 million de tonnes l’année d’avant, contre une production annuelle de 2,2 millions de tonnes. Pour combler alors ce déficit, le pays est alors obligé d’importer cette céréale. Selon les statistiques rendues publiques en 2019 par l’Agence de Promotion des Investissements (API), les importations de maïs et de ses produits dérivés (gritz) sont évaluées à près de 150 milliards FCFA chaque année.

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