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Consommation : les importations de riz augmentent de 23%

Selon la note sur le commerce extérieur produite par l’INS, le pays a exporté pour le compte du premier semestre 2021 319 330 tonnes de riz, pour une enveloppe de 86,122 milliards de Fcfa, contre 260 292 tonnes en 2020, pour une enveloppe de 70,954 milliards de Fcfa.

Le riz est reconnu comme l’une des céréales les plus consommées en terre camerounaise. C’est aussi l’un de produits qui plombe la balance commerciale du Cameroun. Pour le compte du premier semestre de l’année en cours les quantités déjà importées par le Cameroun sont en hausse contrairement à la même période en 2020. Selon la note sur le commerce extérieure pour le compte du premier semestre de la période sous revue,  produite par l’Institut national de la statistique (INS), l’on a déjà importé 319 330 tonnes de riz, pour une enveloppe de 86,122 milliards de Fcfa, contre 260 292 tonnes en 2019, pour une enveloppe de 70,954 milliards de Fcfa. Soit une progression en quantité de 59 038 tonnes (23%) et 15,169 milliards de Fcfa en valeur (21%).

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Pour le compte du premier semestre 2021, les importations globales réalisées par le Cameroun sur cette période qui se chiffre à 1 824 milliards de Fcfa pour 5,07 millions de tonnes de marchandises, enregistrant ainsi des hausses de 15,4% en valeur et 17,8% en quantité par rapport au premier semestre 2020. Des importations portées en plus du riz (21%), par matériel de transport (60%), des produits pharmaceutiques (34%), des machines et appareils mécaniques ou électriques (26%), du froment (blé) et méteil (17%).

En glissement annuel, les importations de riz affichent plutôt une tendance baissière. En 2020, le pays a importé 591 597 tonnes de marchandises à hauteur de 159,871 milliards de Fcfa. Contre 894 486 tonnes l’année d’avant, à raison de 231,831 milliards. Soit une baisse en quantité de 302 889 tonnes (34%) et en valeur de 71,96 milliards (31%).

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Un coup d’œil depuis 2016 sur les importations de riz, permet de se faire une appréciation de la chose. En 2016, nous avions importé 614 400 tonnes, à hauteur de 143,636 milliards de Fcfa ; en 2017, 728 443 tonnes, à raison de 183,726 milliards et en 2018 561 112 tonnes, pour une enveloppe de 144,121 milliards.

Une production faible

Il est connu de tous que les importations sans cesse croissantes de riz, visent à combler la demande nationale d’une part et est réexporter vers les pays frontaliers tels que le Tchad, le Nigéria, d’autre part. De façon globale, la production nationale de riz avoisine à peine 200 000 tonnes. Selon les données fournies par le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), en 2020, celle-ci s’est chiffrée à 140 170 tonnes. Pour une demande nationale estimée à 600 000 tonnes sur la même période.

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Dans l’optique donc de relever la production nationale plusieurs initiatives sont envisagées. Notamment la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), qui envisage tripler son volume de production annuelle dès la prochaine campagne agricole, alors qu’elle se chiffre actuellement à 60 000 tonnes. Elle vise donc au moins 180.000 tonnes dès la prochaine campagne de récolte, à travers le projet de valorisation des investissements dans la vallée du Logone (Viva Logone), lequel lui permettra d’étendre sa surface cultivable jusqu’à 24.000 hectares. « A l’issue de ce projet, des études ont été menées pour augmenter l’intensification culturale, c’est-à-dire, au lieu de faire une culture par an sur la même parcelle, il sera désormais question de faire deux productions par an sur la même parcelle. On partirait de 60 000 tonnes de paddy produits actuellement, à 180 000 tonnes », avait laissé entendre le Dg de la Semry, Fissou Kouma.

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A côté de ça se trouve un projet en phase préliminaire qu’est le village pionnier de Zina. Née d’une convention de partenariat entre le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Mounouna Foutsou et la Société Camerounaise de Production de riz (Scpr). Il vise à installer de 1500 jeunes dans le Village pionnier de Zina dans département du Logone et Chari en vue de la production de riz. Pour ce faire, le Minjec a lancé le 29 juillet le recrutement d’une première vague de 530 jeunes dans le cadre de ce projet.

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