Business et Entreprises
A la Une

Consommation : l’office céréalier injecte 5000 tonnes de céréales dans les marchés du Nord

L’annonce a été faite par le Directeur général de l’office céréalier du Cameroun Mahamadou Gassimou, au terme d’une visite le 9 juillet dans les magasins de stockage à Maroua.

Une bouffée d’oxygène pour les populations  du septentrion. Selon des informations relayées par la presse locale, le Directeur général de l’Office Céréalier du Cameroun Mahamadou Gassimou, au terme d’une visite  le 9 juillet dans les magasins de stockage de céréales à Maroua aurait annoncé la mise en vente dès cette semaine de 10.000 tonnes de céréales sur le marché. L’objectif étant de résorber la pénurie qui se dessinait déjà sur ces produits occasionnant une hausse vertigineuse des prix. Contacté par EcoMatin, la structure confirme cette information, mais rejette totalement le volume de céréales annoncé jusqu’ici. Au lieu de 10.000 sacs, c’est plutôt 5000 tonnes de céréales qui sont déjà sur les marchés, nous confirme le Directeur Général, Mahamadou Gassimou.  Après Garoua, la campagne va s’étendre à Maroua et à  Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua.

 Depuis près de deux semaines, les populations du septentrion sont en proies à une flambée des prix des céréales (mil et maïs) très prisées dans cette partie du pays.  Le prix du sac de 100 kilogrammes de maïs, qui coûtait 16 500 FCFA est passé à 20 000F, tandis que celui communément appelé L8 est quitté de 20 000F à 23 000F.  Pour ce qui est du mil, le prix du sac de 100 kilogrammes oscille entre 21 000F et 24 000F, contre 14 000 et 15000 FCFA.

Lire aussi : Sécurité alimentaire : l’Office Céréalier en quête de financements pour se ravitailler à la Semry

Cette hausse se justifie par le fait que « les vendeurs ont constaté que plusieurs étrangers vannaient se ravitailler auprès d’eux. Ce sont notamment nos voisins du Nigeria qui viennent acheter en grande quantité. Si ce n’était pas le cas, le prix excéder 18 000F ou 19000F », confie Abdoulaye Ahmadou vendeur de maïs au marché centrale de Garoua. Les Nigérians « achètent autant de maïs, car ils en ont besoin pour la fabrication des boissons et des gâteaux. Et même, ils ont l’habitude de se diriger vers le Cameroun, à chaque fois qu’ils sont en pénurie», poursuit Abdoulaye Ahmadou.  La mise sur les marchés de ce stock vient ainsi ravir et soulager les ménages de cette zone.

Aujourd’hui avec une capacité de  47 650 tonnes de céréales par an, l’Office Céréalier est confronté à d’énormes défis structurels, mais ne dispose  pas du même confort financier que d’autres sociétés de souveraineté. Il ne jouit pas d’une autonomie financière pouvant lui permettre de planifier ses activités. Pour engager des investissements par exemple, il doit s’en remettre à sa tutelle technique qui est le ministère de de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader), et pour s’approvisionner en denrées, au ministère des Finances (Minfi), qui est sa tutelle administrative. Aussi, le nouveau Dg dans a entrepris d’initier des dossiers d’aide de financements auprès de quelques bailleurs de fonds étrangers, notamment la Banque islamique de développement (BID) et le Fonds européen de développement (FED), à l’effet d’obtenir des fonds nécessaires pour l’approvisionnement de l’office. Le budget de la société au titre de l’exercice 2021 a été quasiment doublé et se chiffre à 4,3 milliards de FCFA.

Lire aussi : 4,309 milliards de Fcfa pour l’Office céréalier en 2021

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page