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Construction d’antennes en Guinée Equatoriale : le retard de la tunisienne Msgi inquiète le gouvernement

Engagée dans la construction de 34 antennes satellite dans la ville de Malabo en Guinée-Equatoriale, l’entreprise tunisienne Msgi (Mellouli steel galvanizing industries) peine à livrer les travaux qui devaient pourtant être réalisés au cours de la période 2016-2018. A date 12 milliards de Fcfa sur les 14 milliards (coût total) ont été débloqués par le gouvernement mais rendu à ce jour, le taux d’exécution des travaux affichent 46%.

Selon les données mondiales, la Guinée équatoriale (GE) est à la traîne en ce qui concerne le développement de l’accès à l’internet à haut débit. Environ 26% des habitants ont accès à internet. Au vue de cette situation, le gouvernement et l’entreprise tunisienne se sont accordés en 2018 pour l’implantation d’antennes de couverture (34 au total) dans la partie continentale du pays (Malabo). En effet, leur déploiement effectif permettra d’assurer la disponibilité et la qualité du service mobile sur le territoire national. Outre l’amélioration des communications entre les personnes, ces antennes relais amélioreront significativement la sécurité des biens et des personnes, notamment en permettant les appels d’urgence en cas d’accident en un lieu non couvert par les réseaux fixes.

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Avec un coût total du projet estimé à 14 milliards de Fcfa, les travaux, qui devraient être réalisés au cours de la période 2016-2018 tardent à être livrés. A ce jour, le taux d’exécution des travaux affichent 46% avec 12 milliards de Fcfa déjà débloqués par le gouvernement. A en croire les autorités de GE, « il y a 34 antennes que l’entreprise doit installer, et pourtant elle en a placé 22 et seulement 5 fonctionnent jusqu’à présent, malgré le fait que l’entreprise avait déjà collecté près de 100% du coût total du projet. » Face à cette réalité, le gouvernement n’a pas manqué de faire part à Msgi de son inquiétude face au retard observé dans l’exécution des travaux.

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Nguema Obiang Mangue, le Vice-président du pays, a ordonné d’une part, à l’adjudicataire du marché de sommer ses partenaires de venir dans le pays pour renégocier les termes du contrat et accélérer sa livraison. D’autre part, il a formé une commission, composée de Gitge (le gestionnaire des infrastructures de télécommunications de Guinée équatoriale), Getesa (entreprise nationale de téléphonie mobile), le ministère des Travaux publics et le ministère des Transports à laquelle il instruit de certifier le degré d’exécution des travaux et fixer la date de livraison. De son côté, Msgi ne donne pas les raisons de ce retard.

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L’on se rappelle tout de même que dans l’optique de réduire la fracture numérique, la GE entreprend des partenariats avec ses pays frontaliers en zone Cemac. En occurrence, le contrat commercial de 18 milliards de Fcfa signé en août 2018 entre  Gitge et Camtel, l’opérateur historique des télécoms au Cameroun. Ledit contrat visait pour la connexion par fibre optique de GE à la « Kribi cable landing », la station camerounaise d’atterrissement du câble sous-marin du nom de « South Atlantic Inter Link » (6000 Km).

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