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Construction du barrage de Mapé : 17 fonctionnaires accusés de détournement de plus de 100 millions FCFA

Ils ont comparu le 28 juin dernier devant le tribunal criminel spécial. D’après nos sources, cette somme représentait les indemnisations réservées aux sinistrés.

Mouwa Flaubert, principal accusé, et 16 autres personnes, sont accusés d’avoir ensemble obtenu ou retenu frauduleusement quelque bien que ce soit appartenant à l’Etat, notamment la somme de 105,2 millions de Fcfa, représentant les indemnisations destinées aux victimes des destructions dues aux travaux de construction du barrage de Mapé, localité située dans l’arrondissement de Bankim, département du Manyo-Banyo, région de l’Adamaoua.

D’après le trihebdomadaire l’œil du Sahel, l’affaire remonte à l’an 2003. En effet, Mouwa Flaubert, principal accusé, avaient été approché par les chefs des villages concernés pour être « le facilitateur-financier » dans le cadre du suivi de leur dossier d’indemnisation. De ce fait, il est entré en contact avec le secrétaire du sous-préfet de Bankim pour rédiger des requêtes individuelles à transmettre au directeur général d’Aes Sonel à Douala et timbré à ses frais.  Dans leur engagement, il aurait obtenu des sinistrés avant toute action, que soit signé un accord légalisé par le sous-préfet prévoyant que chacun des 103 bénéficiaires s’engageait à lui reverser 35% du montant à percevoir. Mais au terme de ces opérations de paiement qui se sont finalement déroulés en 2016 à la sous-préfecture de Bankim, la police a été saisie d’une plainte faisant cas de deux dénonciations.

En effet, à en croire l’ordonnance qui les renvoie devant la juridiction du tribunal criminel spécial, Mouwa Flaubert et compagnie sont accusés non seulement d’avoir abusé de procurations signées à blanc, en leur qualité d’autorités administratives et membres des commissions chargées de l’évaluation des biens et de la gestion du paiement des indemnisations permettant à des individus de se faire payer en lieu et place de quelques véritables bénéficiaires. Mais aussi, d’avoir introduits dans le décret plusieurs noms de pseudo victimes au détriment de véritables sinistrés , indique le journal.

Le détournement est estimé à 105 207 000 de Fcfa. Les avocats des accusés, au cours de l’audience du 28 juin dernier, ont plutôt reconnu le détournement de fond privé au lieu de fond public  et par ailleurs déclaré le TCS incompétent pour juger l’affaire. Les différents accusés n’ont réellement pas eu des choses à ajouter. Et l’audience a été suspendue et mise en délibérée pour arrêt être rendu le 12 juillet prochain. 

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