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Constructions des routes : le Cameroun veut expérimenter le Roadpacker à partir de 2024

Ce produit de stabilisation du sol devra permettre de réaliser des économies lors de la constructions des routes.

Le Cameroun veut expérimenter  le roadpacker dans la construction de ses routes à partir de 2024. L’annonce est du  ministre du Transport (Mintp) Emmanuel Nganou Djoumessi lors de la cérémonie d’ouverture de la formation à l’appropriation de la mise en œuvre du produit de stabilisation des sols de nos routes , le 12 décembre dernier.

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En effet, cette initiative va améliorer  la construction des routes en ce sens où elle permettra de les bitumer avec des produits de qualité et à faible coût mais aussi l’entretien des routes. « Nous devons sortir des sentiers battus sur les constructions des routes avec du bitume pour aller chercher ailleurs. Le produit RoadPacker est commercialisé à partir de l’Espagne. Nous allons donc l’essayer après la formation dans les chantiers écoles qui tiennent compte de la typologie des sols, et travailler pour que la mise en œuvre respecte le protocole de réussite dudit produit ».

Le produit RoadPacker d’origine Canadienne faut-il le rappler, est un stabilisateur de sol routier qui améliore leur capacité à supporter des lourdes charges sans déformation. Les couches de structures ainsi réalisées sont solides, robustes et durables. Cette innovation présente de nombreux avantages : selon les experts, elle permettra de réduire de manière significative les délais de mise en œuvre de 30 à 45% et d’économiser jusqu’à 40% sur les coûts de construction par rapport aux méthodes conventionnelles.

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Pour la durée de vie d’un sol stabilisé avec le produit, il faut compter au moins 8 à 12 ans pour une route en terre stabilisée et ouverte à la circulation sans revêtement ; sur le plan environnemental, elle n’a aucun effet néfaste. Néanmoins, elle ne fonctionne qu’avec des sols comportant au moins 15% d’argiles et un potentiel hydrogène compris entre 7 et 8.

Déjà implémenté dans d’autres pays africains comme le Gabon, le Sénégal , la République démocratique du Congo, le Maroc Etc. Cette innovation vient à point nommé pour le Cameroun. En effet, au cours de la présentation du budget de l’exercice 2024 en novembre dernier, le Mintp a fait savoir que  le pays envisage bitumer 870KM. Il convient aussi de rappeler qu’avant cette annonce, le gouvernement prévoyait fait recourir au carboncor all road surfacing, un produit de revêtement de sols qui ne nécessite pas d’installations lourdes, qui renchérit les coûts de construction routière et comporte une grande facilité de mise en œuvre.

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Au sortir de ces 4 jours de formations dont les participants venaient des services centraux et déconcentrés du Mintp, du Labogénie, des entreprises et BET du secteur du BTP, et des CTDs ; de nombreuses études seront menées afin de débuter la phase test sur des chantiers écoles. « On va donc l’essayer sur un sentier école pour voir si ce produit peut nous permettre de tirer la durée de vie de nos routes sur au moins 7 ans. Je vais vous dire qu’il y a des essais de laboratoire qui nous permettent de savoir si la route sera durable ou pas. Ce que nous recherchons c’est de connaître la durabilité des routes et surtout des interventions en temps réel », annonce Emmanuel Nganou Djoumessi.

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