Conjoncture
A la Une

Coopération : le Québec explore les opportunités d’affaires avec le Cameroun

Des émissaires de cet Etat canadien séjournent à Yaoundé depuis ce lundi 26 juillet, conduits par le Délégué général du Québec pour les pays d’Afrique francophones Iya Touré, et travaillent avec les autorités locales à la consolidation, la densification et la diversification de la coopération économique entre le Québec et le Cameroun.

Le Cameroun et le Québec sont liés par une entente de coopération dans les domaines de l’Education et de la Formation, signée par les gouvernements des deux entités en 2011, et dont l’objectif vise à encourager et à favoriser la coopération entre le Québec et le Cameroun dans le volet de l’enseignement supérieur, et dans des secteurs d’intérêt commun. Le temps est venu pour cet Etat canadien de revisiter ses axes de coopération avec le Cameroun, à l’effet de les densifier, de les consolider et surtout de les diversifier. Pour ce faire, des émissaires québécois séjournent depuis le lundi 26 juillet 2021 au Cameroun, conduits par le Délégué général du Québec basé à Dakar au Sénégal, avec compétence pour le Cameroun, Iya Touré, pour une visite officielle d’une semaine. Pendant leur séjour, ils vont explorer avec les autorités camerounaises, les opportunités d’affaires qui s’offrent aux deux entités et travailler au renforcement de leurs liens de coopération économique.

Lire aussi : Le Canada accorde une aide humanitaire de 3,2 milliards au Cameroun

L’entame de cette visite a donné lundi à Iya Touré et sa suite, guidés par le Haut-Commissaire du Canada au Cameroun, Richard Bale, de se rendre tour à tour chez le Premier ministre Chef du Gouvernement, Joseph Dion, chez le ministre des Relations Extérieures Lejeune Mbella Mbella, puis à la rencontre du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey. « Quand on vient au Cameroun, on veut parler de beaucoup de choses. C’est un pays qui a d’énormes potentiels. Ce qui nous intéresse au Québec ces temps-ci, c’est le volet économique. Le Canada fait beaucoup de coopération au Cameroun ou en Afrique, mais on a l’impression que le volet économique traine un peu. On veut mettre l’emphase sur ce volet-là. On veut faire découvrir aux entreprises canadiennes et québécoises, le potentiel économique de l’Afrique, et en particulier du Cameroun, pour que ces entreprises-là puissent venir faire partie de cette danse-là, et bénéficier des opportunités qui existent. On va avoir une situation win-win, aussi bien pour le Cameroun que pour le Québec », a déclaré le Délégué général du Québec Iya Touré.

Secteurs prioritaires

Le Québec envisage des investissements au Cameroun dans les domaines de l’agro-industrie avec un accent sur le volet transformation. Ce qui contribuerait à réduire considérablement les exportations des matières premières. Le volet Education n’est pas également en reste. C’est d’ailleurs l’un des axes de coopération qui lie les deux entités depuis de nombreuses années. Le Québec offre de nombreuses facilités d’intégration aux étudiants et travailleurs camerounais, et envisage par ailleurs de renforcer son volet immigration à la faveur du renforcement de cette coopération. « Il y a plusieurs étudiants camerounais au Québec, mais également, il y en a qui ont travaillé au Québec. Mais, on souhaite développer ce volet de l’immigration, parce que le Québec a besoin d’employer. Il fait face à un grand défi, celui de la rareté de la main d’œuvre. Malgré la pandémie, plusieurs secteurs d’activité sont en développement, notamment celui des Technologies de l’Information », acquiesce Marc-Antoine Cadieux, premier conseiller et conseiller à la prospection et à la promotion à la Délégation général du Québec à Dakar.

Lire aussi : Diamants Bruts : la production en baisse du Cameroun donne raison à un partenariat Afrique-Canada

En plus du secteur des Technologies de l’Information, la province québécoise va également mettre un accent sur l’employabilité des travailleurs camerounais qualifiés, notamment dans les métiers manuels tels que la soudure, l’électromécanique, électronique, la mécanique automobile… « Avec le vieillissement de la population, les diplômés ne suffisent pas à satisfaire la demande des entreprises. Le Québec recrute dans tous les secteurs d’activité. On souhaite développer cette semaine, les pistes de collaboration possible, notamment avec le ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et le Fonds National de l’Emploi », renchérit Marc-Antoine Cadieux. La délégation québécoise en séjour au Cameroun va également prospecter dans la capitale économique Douala, où il est envisagé d’implanter une représentation du Québec à l’avenir.

Lire aussi : Règlementation des changes : Célestin Tawamba peut-il faire reculer la Beac ?

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page