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Côte d’ivoire : Castel se retire dans le secteur de l’eau minérale

L’annonce vient d’être confirmée par le groupe francais Castel. Sa filiale Société de limonaderies d'Afrique (Solibra) se sépare ainsi des marques d’eaux minérales Awa et Cristaline, qu’elle commercialisait depuis les années 2000.

La cession de l’activité d’embouteillage d’eau minérale de la Société de limonaderies d’Afrique (Solibra) en Côte d’Ivoire, au Groupe local SDTM appartenant à Carré d’Or, est désormais officielle. En effet, le Groupe Castel vient d’officialiser cette décision annoncée depuis juin  2022, pour une enveloppe de 16,7 millions d’euros, soit 10,954 milliards de Fcfa. Une opération conduite par la banque d’affaires Enexus Finance, et les cabinets d’avocats Lacourte Raquin Tatar, Gran Thornton Côte d’ivoire et Konan Loan & Associés.

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Solibra se sépare ainsi des marques d’eaux minérales Awa et Cristaline, qu’elle commercialisait depuis les années 2000. Une seconde séparation opérée après celle du Maroc. Souvenons-nous que c’est depuis juin 2022 que le Groupe que dirige Pierre Castel, faisait savoir qu’il envisage quitter le segment des eaux minérales en Afrique. A cette époque, le processus de vente avait été amorcé au Maroc (pour l’eau Aïn Ifrane), et en Côte d’Ivoire. Le premier à livrer ses conclusions était la filiale marocaine de Castel qui a annoncé au mois de décembre dernier, que ses activités reviendraient à Mutandis, un groupe marocain appartenant à Adil Douiri.

L’une des raisons qui sous-tendait initialement ce projet de cession de Castel est qu’il voulait se concentrer sur des boissons avec un conditionnement en verre plutôt qu’en PET, pour ainsi valoriser ses activités de verreries. Surtout quand on sait que Castel contrôle dix-sept marques d’eau minérales en Afrique, réparties entre le Maroc, le Gabon, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Tchad, la Tunisie, le Burkina et le Cameroun.

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Cette cession des parts sur le segment des eaux minérales intervient alors que l’entreprise affiche des performances plutôt mitigées. En effet, au cours des six premiers mois de l’année 2022, le brasseur a connu une détérioration de son résultat financier. Il est passé d’un bénéfice de 15,61 milliards Fcfa entre janvier et fin juin 2021 à 3,15 milliards sur la même période en 2022. Soit une chute du résultat net de 80% en glissement annuel. Toujours sur cette même période, Solibra a enregistré une baisse de ses ventes de l’ordre de 9% par rapport à l’année précédente, passant d’un chiffre d’affaires de 123,14 milliards Fcfa à fin juin 2021 à 120,88 milliards Fcfa à la même période en 2022.  

Une situation financière justifiée en partie par la guerre en Ukraine, du fait notamment de l’inflation qu’elle provoque au niveau mondial et des conséquences de la flambée des prix sur le pouvoir d’achat des consommateurs le début de cette année.

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Cas du Cameroun

 Au Cameroun Castel est représenté sur le segment des eaux minérales avec la Société des eaux minérales du Cameroun (Semc), filiale de la Société anonyme des Boissons du Cameroun (Sabc). Ici aucune suspicion de vent ne pointe à l’horizon, au vu du projet de cession de Castel sur les eaux minérales sur le continent. Une source contactée au sein de Sabc fait savoir que « nous n’avons aucune intention de vendre au Cameroun ». Il n’y a donc aucune crainte pour la Semc qui poursuivra sereinement ses activités.

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