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Couverture santé universelle : les femmes enceintes et les enfants d’abord

La première phase de mise en œuvre de la CSU qui couvre la période 2021-2025 concerne potentiellement 7 millions de personnes pour un coût qui reste à déterminer.

Ce n’est pas encore la sensibilisation tout azimut ni l’enrôlement de la population, premières actions annoncées par Jacqueline Mekongo, la directrice générale du Santé universelle Cameroon S.A. (Sucam S.A.), la société de projet en charge de la mise en œuvre de la couverture santé universelle (CSU) au Cameroun. Mais déjà, les questions fondamentales du processus commencent à trouver réponse.

« Quels sont les services offerts ; Qui est couvert comment ? », se demandaient-on jusque-là. A la direction de la promotion de la santé au ministère de la Santé publique, l’on explique que « la première phase devrait s’étendre de 2021 à 2025. Elle concernera les enfants de 0 à 5 ans, les femmes enceintes, les patients couverts par les programmes de santé publique tels que la tuberculose, le paludisme, etc. La deuxième phase elle devrait couvrir la période 2026-2030. Elle va inclure dans le dispositif les enfants de 5 à 15 ans, les personnes âgées. La troisième phase, elle, va intégrer toute la population», sans plus de détails. Sur la base des statistiques démographiques du Bureau Central des Recensements et des Etudes de la Population (Bucrep), la population cible est estimée à un peu plus de 7 millions de personnes.

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Du reste, le groupe technique national interministériel créé en 2015 pour plancher sur le projet de la CSU a proposé un panier de soins et services de santé de base comprenant 185 affections et interventions de santé publique pour le démarrage, avec 101 sous-interventions. « Le panier de base est l’ensemble des soins, préventifs et curatifs, des médicaments et des dispositifs médicaux considérés comme fondamentaux et prioritaires et dont la prise en charge collective sera garantie par le système national », précise le Point focal national CSU au Ministère de la santé publique, Dr Elise Virginie Owono Longang.

Ainsi, la CSU devra satisfaire les divers domaines de la médecine interne, la chirurgie, la gynécologie obstétrique, la pédiatrie, la stomatologie, l’otorhinolaryngologie, la vaccination et divers services communautaires.

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Pour l’instant, une autorisation d’engagement de 15 milliards de FCFA est inscrite dans le budget 2020 du ministère de la Santé publique pour la « mise en place des préalables pour le déploiement de la Couverture Santé Universelle (CSU) ». Ces préalables portent sur la construction, la réhabilitation et l’équipement des formations sanitaires, y compris les logements d’astreintes pour le personnel de santé ; l’acquisition des tricycles/motos ambulances ; l’organisation des activités de la réforme hospitalière en prélude à la CSU.

Reste encore attendu pour le démarrage effectif de la CSU, une loi portant sur une stratégie nationale du financement de la santé, une proposition de soutenabilité budgétaire et une définition de l’architecture du système.

Sucam S.A. bénéficie d’un contrat de partenariat sur 17 ans. Elle est chargée du financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance du système de mise en œuvre de la CSU. Ainsi que la réalisation de toutes les opérations commerciales et financières y afférentes.

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