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Crise anglophone : 12 000 employés de la CDC en chômage

Ils ont été mis en chômage technique du fait de la situation socio-politique qui anime les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Dans une note au gouvernement, le directeur général de la CDC, Franklin Ngoni Ikome Njie a déclaré que « l’entreprise évolue en moins de 10% de ses capacités ». Au regard de l’insécurité qui prévaut dans la région « 12 000 employés ont été mis en chômage », ce qui représente 60% des effectifs. La CDC paye les frais de la crise qui secoue la partie anglophone du pays, ses plantations et usines étant installées dans la région du Sud-ouest.


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En début d’année, l’entreprise avait sollicité un appui de 29 milliards de FCFA pour relancer ses activités, dont « sept milliards de FCFA sont nécessaires dans le secteur de l’hévéa, 14 milliards de FCFA pour les bananeraies, 7 milliards FCFA pour les palmeraies, le reste devrait servir à financer les arriérés de salaires », indiquait le directeur général dans une note au conseil d’administration. En fin 2018, le gouvernement camerounais avait lancé un processus de restructuration avec l’accompagnement d’une firme canadienne, égyptienne et française pour un montant de 80 milliards de FCFA.


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La Cameroon development cooperation (CDC) est l’une des toutes premières entreprises camerounaises. C’est le premier employeur (22 000) du pays et l’un des principaux exportateurs des produits Made in Cameroun. La CDC produit de la banane, de l’huile de palme, du caoutchouc naturel et quelques cultures plus marginales. Toutes ces plantations sont situées dans le sud-ouest du Cameroun. Selon un rapport du Gicam, à cause de l’insécurité, les pertes enregistrées par les produits de cette société se chiffre à un manque à gagner en chiffres d’affaires estimés à 11,4 milliards FCFA ; ainsi que d’autres pertes  (équipements volés/ détruits, rançons, vols,) évalués à 1,031 milliard de F CFA ; soit au moins 12 milliards FCFA globalement. Les tensions ont touché également les 29 sites de production (plantations et usines) de  la CDC.  Toujours selon le Gicam, 12 sites sont en arrêt total de production. 10 sites ne  sont plus  que  partiellement opérationnels en raison des interruptions sporadiques d’activités suite à des attaques de groupes armés, des interruptions de l’alimentation en énergie électrique ou à cause de l’inaccessibilité à certaines zones.  07   sites   dont   02   usines   (Tiko   et   Idenau)   et   05   plantations   ) sont encore entièrement opérationnels.

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