Politiques Publiques

Crise anglophone : les kidnappings continuent dans les zones en conflit

Après la libération des femmes prises en otage le 20 mai par des sécessionnistes, six autres personnes dont un responsable du Rdpc et membres de diverses administrations, ont également été enlevées le 21 mai 2023, renseigne le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, ce jour lors de l’ouverture de la session.

C’est sous fond de crise que la deuxième session ordinaire de l’année législative 2023 vient de s’ouvrir à l’Assemble nationale du Cameroun. Comme se veut la tradition, le président de la chambre basse du parlement, Cavaye Yeguié Djibril, a ouvert les travaux. Avec une voix peu audible, l’élu n’a pas caché son mécontentement face à la situation d’insécurité qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Lire aussi : Assemblée nationale : bilan de la session parlementaire de mars

Au cours du mois de mai, plusieurs enlèvements ont été enregistrés. Le 20 mai, comme un symbole, des séparatistes ont pris en otages plusieurs femmes avant de les libérer. Le 21 mai, six camerounais sont enlevés par les séparatistes (un responsable Rdpc et membres de diverses administration) dans le département de la Momo. Les séparatistes, indique le Président de l’Assemblée nationale (PAN), ont institué des taxes ; des actes jugés inadmissibles : « Il ne saurait y avoir plus d’un Etat au Cameroun », tonne le PAN d’entrée. Les condamnations au niveau du perchoir sont récurrentes sans effet escompté. 

Lire aussi : Parlement : Les dossiers attendus de la session parlementaire de mars 2023

Depuis la résurgence de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en 2016, avec des dégâts importants, l’Assemblée nationale n’a jamais tenu une plénière spéciale pour tabler sur la question et trouver des solutions pour sortir de cette crise. Il est plus que temps de sortir des discours pour agir, souligne l’honorable Koupit Adamou de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) : « C’est bien de dénoncer. Mais c’est encore bien d’agir. A chaque fois, nous venons dénoncer. C’est comme si l’Assemblée a une tendance à cautionner les positions du gouvernement », s’indigne le parlementaire. Avant d’indiquer : « C’est une question politique. Il faut trouver à cette crise des solutions politiques à travers des négociations par un dialogue inclusif. Le PAN peut dénoncer mais ce n’est pas ça le rôle de l’Assemblée. L’Assemblée nationale doit agir ; et agir c’est ouvrir le débat », martèle le député de l’UDC.

Lire aussi : Ce qu’il faut retenir de la session parlementaire de mars 2022

Au cours de cette session ordinaire, des députés espèrent l’organisation d’une plénière dans le but de prendre position pour un retour définitif à la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

A LIRE AUSSI

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page