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Crise sanitaire : 15 ministères exclus du partage des fonds de la Covid-19

Les administrations des secteurs les plus touchés comme la Santé, l’Education, l’Economie, les Transports ou encore le Tourisme ont été retenues. Cependant, la Culture, le sport, la formation professionnelle et bien d’autres n’y figurent pas.

L’on sait désormais qui a droit à quoi dans la gestion des ressources dédiées à la lutte contre le coronavirus. Un décret du Premier ministre signé le 22 juillet 2020 fixe la répartition de la dotation du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques sociales. 24 administrations sectorielles ont été retenues. On retrouve en bonne place, les secteurs qui sont en première ligne de la riposte comme la Santé (Minsanté), l’Education (Minedub, Minesec, Minesup, Minjec), la Sécurité (Police, Gendarmerie nationale), l’Economie (Minepat), l’Agriculture (Minader, Minepia), la Recherche scientifique (Minresi), le Tourisme (Mintoul), le Transport (Mint), le Travail (Mintss), le Commerce (Mincommerce), l’Industrie (Minimidt), les communes (Minddevel), etc.

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Dans le détail, le ministère de Santé publique arrive en tête des allocations avec 45,63 milliards de FCFA. Viennent ensuite le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (26 milliards), le ministère des enseignements secondaires (7 milliards), le ministère de l’Education de base (6,5 milliards), le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (6,1 milliards), le ministère de l’Enseignement supérieur (6 milliards), le ministère de l’Agriculture et du développement rural (6 milliards), le ministère de la Défense (3,6 milliards), la Délégation générale à la sureté nationale (3 milliards), le ministère de la décentralisation et du développement local (2,5 milliards), le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (2 milliards), le ministère des Pêches et des industries animales (2 milliards), le ministère du Tourisme et des Loisirs (1,7 milliard), etc. Toutefois, l’arbitrage de Joseph Dion Ngute, ne fera pas que des heureux. Certains secteurs qui ont subi de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus n’ont pas été pris en compte dans l’allocation des ressources. C’est le cas du secteur de la Culture, du sport, de la formation professionnelle. En tout, 15 ministères ont été mis de côté par le Chef du gouvernement.

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Grincements de dents

Il s’agit du ministère des Arts et de la culture, le ministère des Sports et de l’éducation physique, le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle, le ministère des Relations extérieures, le ministère de la Justice, le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative, le ministère des Travaux publiques, le ministère de l’habitat et du développement urbain, le ministère des Postes et télé- communications, le ministères des Domaines et des affaires foncières, le ministère des Forets et de la faune, le ministère de l’Eau et de l’énergie, le ministère, le ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, le ministère des Marchés publics et le contrôle supérieur de l’Etat. Sans doute qu’au moment des arbitrages, l’on a considéré que ces secteurs ne ressortaient pas de l’objet social du « Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques sociales. En effet, les dépenses supportées par ledit Fonds doivent « concourir à l’atteinte des objectifs visés dans le plan global de riposte contre la pandémie de coronavirus. »

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Concrètement, il s’agit entre autre de « la recherche active des cas, la prise en charge des cas confirmés ; la couverture des dépenses liées aux mesures administratives de régulation sociale ; l’octroi des appuis de soutien aux personnes socialement vulnérables et les enfants de la rue affectés par la Covid-19 ; l’extension à toutes les ré-gions et aux autres groupes cibles du programme filets sociaux avec un accent sur les foyers de contamination; le développement des enseignements à distance et la distribution des outils et supports pédagogiques en milieu rural ; l’acquisition d’intrants, l’encadrement des producteurs et la mise en place du dispositif d’incitation pour une meilleure production agricole, vivrière et pastorale, notamment les produits de grande consommation et de substitution susceptibles de réduire la dépendance alimentaire ; le financement de la recherche et de l’innovation dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, plus précisément le développement de la recherche et la production locale des produits pharmaceutiques de première nécessité. »

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