Conjoncture

Croissance économique : perspectives solides pour l’UEMOA mais faibles dans la CEMAC

La Banque Mondiale vient de rendre public soin traditionnel rapport sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne lequel ne semble pas assez optimiste sur les projection de croissance de la Cemac comparativement à celle da région jumelle d’Afrique de l’Ouest.

Les perspectives économiques pour les pays de la zone CEMAC(Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA, Guinée Équatoriale  et Tchad) restent moroses alors que la reprise de la croissance se fait attendre. Le dynamisme de l’économie en zone CEMAC devrait rester très modéré au cours des années à venir. Selon la Banque Mondiale, dans son dernier rapport intitulé « Africa’s Pulse an analysis of issues shaping Africa’s economic future », la croissance du PIB dans la sous-région devrait s’établir à 2,9 % en 2025 après 2,8 % en 2023. Une projection qui s’appuie notamment sur la baisse des prix mondiaux du pétrole brut -le principal produit d’exportation de la plupart des pays de la CEMAC – ainsi qu’une production de pétrole inférieure aux quotas qui pèseront sur l’activité économique.

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Première économie de la CEMAC, le Cameroun devrait tirer vers le haut, ce léger point de croissance de la région avec une projection à l’échelle nationale de 4,3 % au cours de la période 2024-2025, contre 4 % en 2023. « L’investissement fixe brut soutiendra la croissance grâce à l’expansion continue des installations minières et gazières et au développement des infrastructures » soutient la Banque Mondiale. Le Tchad par contre devrait reculer malgré une embellie sur la production agricole – en particulier celle du coton – et des activités minières. La croissance économique de ce pays est projetée à 2,7% entre 2024 et 2025, venant de 3% en 2023. Même son de cloche en Guinée Equatoriale où la production pétrolière devrait enregistrer une baisse importante en raison de l’arrêt de la production du champ pétrolier de Zafiro.

La projection de croissance pour la zone CEMAC est moins optimiste que celle de l’UEMOA ou l’institution basée à Washington anticipe sur un taux de croissance économique de 6,5 % en 2024-2025, contre 5,1 pour cent en 2023.

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Selon la Banque Mondiale, les pays de l’UEMOA « récolteront les fruits de la baisse de l’inflation alimentaire et énergétique, de la politique monétaire expansionniste (ou neutre au mieux), ainsi que des investissements dans les infrastructures ». Moteur économique dans l’UEMOA,  la croissance de la Côte d’Ivoire devrait s’accélérer légèrement pour atteindre 6,5 % en 2024-2025, contre 6,3 % en 2023. La croissance des investissements due aux réformes de marché favorables à la concurrence soutiendra cette accélération. Les réformes de l’environnement des affaires dans le cadre du Plan de développement national stimuleront les investissements et l’activité dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie manufacturière et des télécommunications. Au Sénégal, la croissance devrait s’accélérer, passant de 4,7 % en 2023 à 9,9 % en 2024. L’augmentation des investissements privés et dans les infrastructures (en particulier dans la production d’électricité, les transports et les technologies de l’information) soutiendra la croissance à l’horizon de prévision.

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