Politiques Publiques

Décentralisation : 1.470.000.000 de FCFA à 49 communes

Le pactole offert par le Président de la République aux collectivités territoriales décentralisées est affecté aux travaux d'hygiène et salubrité dans ces circonscriptions administratives locales.

La célébration ce 1er octobre 2018 de la 33ème journée mondiale de l’habitat sera l’occasion pour les différents acteurs de revenir sur l’épineux problème de la gestion des déchets solides et liquides au Cameroun. En rapport avec le thème, « gestion des déchets solides par les municipalités », thème choisi par l’Organisation des Nations Unies (Onu). Un véritable casse-tête pour le gouvernement, obligé de libéraliser ce service public depuis janvier 2017. Mettant ainsi un terme au monopole de l’entreprise privée Hysacam (Hygiène et salubrité du Cameroun). A ce jour, 19 villes ont signé des contrats avec Hysacam, qui a mis en place des schémas et plans de gestion des déchets plus au moins efficaces. Contrairement aux autres villes sans véritable plan de gestion des ordures ménagères ou industrielles, malheureusement plongées dans la grande insalubrité.

La gestion des déchets incombe à plusieurs administrations dont le Ministère de l’habitat et du Développement urbain (Minhdu), le Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et développement durable (Minepded), le Ministère de la santé, ainsi que les collectivités territoriales décentralisées dotées de prérogatives de gestion des déchets conformément à la Loi 2004/018 du 22 juillet 2004 portant règles applicables aux communes. Le circuit de gestion des déchets solides se segmente ainsi en quatre phases: « la pré-collecte » assurée dans les quartiers précaires par les associations, les prestataires ou les bénévoles, « la Collecte et le transport », par les ménages, le prestataire Hysacam, la municipalité dans le cadre d’un système de régie ainsi que par les particuliers, et  » le traitement » constitué de la mise en décharge et du traitement. Les collectivités territoriales décentralisées exercent donc un rôle central dans ce processus.

Le schéma de financement de ces prestations est assuré à 85% par le budget de l’Etat, soit 2,2 milliards de FCFA, « pour une activité qui relève essentiellement des communes », d’après Jean-Claude Mbwentchou, le Ministre de l’habitat et du développement urbain, 2,2 milliards imputés au Ministère des finances. 15% sont supportés par les collectivités territoriales décentralisées, hormis la ville de Douala dont le taux de contribution s’élève à 33%. Pour ce faire, le Président de la République vient d’octroyer une enveloppe de 1.470.000.000 de FCFA à 49 communes d’arrondissements  » pour appuyer leurs efforts pour l’hygiène et la salubrité « , dixit le Minhdu. Chaque commune d’arrondissements recevra ainsi la rondelette somme de 30.000.000 de FCFA.

Rappelons que la production moyenne de déchets ménagers par personne et par jour est comprise entre 500 et 600 g. La quantité journalière de déchets solides ménagers produits sur toute l’étendue du territoire est estimée à 10.500 tonnes pour une population totale d’environ 23,5 millions d’âmes, soit un total de 4.717.625 tonnes par an.

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