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Décentralisation : l’indice de développement local aux oubliettes ?

L’indice de développement local élaboré avec l’appui technique de l’Ins­titut National de la Statistique, outil de planification et d’aide à la prise de décision devrait faciliter la mise en œuvre et le suivi de la décentralisation.

Les communes devraient disposer cette année d’un outil pertinent de mesure de leurs besoins. Attendu depuis 2015, l’indice de développe­ment local (IDL) a été adopté le 7 août 2018 au cours de la première session du Conseil national de la Décentrali­sation au titre de l’année. Il devrait faire l’objet d’une impression et une large diffu­sion auprès des différents ac­teurs en charge de la mise en œuvre de la décentralisation.

Le communiqué rendu public le 7 août 2018 indique que l’IDL repose sur 36 indicateurs répartis en sept domaines du développement local, à travers une analyse du cadre juridique national, combinée à celle du Docu­ment de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) et des Objectifs du Développement Durable (ODD) auxquels le Came­roun a souscrit. Pour son opérationnalisation, une ap­plication informatique a été développée en vue de calcu­ler cet indice ; et un plan de renforcement des capacités des Communes en produc­tion des statistiques est envi­sagé.

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L’IDL se veut être un outil de mesure unique et évolu­tive du bien-être de la popu­lation d’un territoire donné, obtenue à partir de la mesure synthétique de l’existence de certains biens et services et de leur appropriation par ladite population. Sous cet angle, il apparait comme un critère efficace et efficient dans le cadre de l’affectation des ressources aux collecti­vités pour le développement harmonieux et équilibré de l’ensemble du territoire.

L’adoption de l’IDL s’inscrit dans le cadre de l’accéléra­tion du processus de décen­tralisation. Cet outil a été conçu pour mieux évaluer la portée et les impacts des actions de développement sur les populations locales, s’assurer que les interven­tions gouvernementales ciblent les territoires les plus nécessiteux, et identifier le niveau de développement des territoires.

Développement harmo­nieux

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Les domaines de mesure de l’Indice, auxquels sont asso­ciés des indicateurs ont été classés par les populations et les experts dans l’ordre sui­vant : l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement, l’énergie, le transport et les infrastructures de communi­cation et de télécommunica­tion, le logement, l’économie locale et la gouvernance. Selon l’Institut National de la Statistique (INS), les si­mulations ont été faites dans les communes de Douala 3e, Mayo-Darlé, Kumba 1er et Nguelemendouka et ont montré que les dotations sont bien utilisées et les effets vi­sibles sur la population.

Selon les spécialistes, l’In­dice de Développement Local va permettre au gou­vernement d’assurer un développement harmonieux et équilibré des territoires et de disposer d’outils com­plémentaires permettant une allocation équitable des res­sources aux territoires les plus nécessiteux. Le direc­teur général du Feicom, Phi­lippe Camille Akoa, souligne l’approche participative qui a accompagné l’élaboration de cet outil d’aide à la décision.

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