Pour mettre sur pied Neo Industry, Emmanuel Néossi a concocté un investissement d’un montant total de 54 milliards FCFA, avec un financement de l’État camerounais de l’ordre de 1,2 milliards FCFA. La capacité de traitement de l’unité industriel de Kekem est d’environ 32 000 tonnes de fèves de cacao par an. Elle représente 10% de la production nationale annuelle évaluée à près de 300 000 tonnes. Le projet de l’homme d’affaires a pu créer 825 emplois directs et 2000 emplois indirects. Décoré grand officier de l’ordre du mérite camerounais, le PDG de Neo Industry tient à dire aux jeunes de retrousser les manches et de se mettre au travail. « Ce n’est pas un miracle. Emmanuel Néossi n’est pas un miracle. C’est le travail. Il faut oser, il faut croire en son projet, en ses ambitions, croire en son pays, oser et avancer. Tel on croit en son pays, on ose, on réussit », indique-t-il.
A Kekem, il a bâti l’entreprise sur une superficie de 4,5 hectares. Il soutient que la réalisation de cet investissement participe d’une volonté de promouvoir l’industrialisation du pays et le Made in Cameroon. Avec 13% de taux de broyage des fèves de cacao en 2010, le Cameroun, qui a actuellement un taux de broyage évalué à 32% avec l’entrée en scène de Neo industry, espère atteindre la barre de 40% d’ici 2020. Son promoteur a l’ambition de devenir un des plus importants broyeurs de cacao au monde. D’ailleurs à court terme, il entend ériger une chocolaterie afin de fabriquer les tablettes de chocolat de même que la pâte à tartiner.