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Dégradation de la chaussée : la mairie de Douala tend la facture à Eneo, Camwater et Camtel

Les trois concessionnaires rejettent les procès-verbaux de constat délivrés par les services de la Communauté urbaine de Douala. Cette dernière revendique le paiement d'une ardoise de 178,6 millions de FCFA aux trois entreprises dont les travaux de réhabilitation ou d'extension de réseaux impactent négativement sur le réseau routier urbain de la capitale économique.

Plusieurs artères de la ville de Douala connaissent une dégradation du fait des travaux engagés par les concessionnaires de réseaux dans le cadre du contrôle, suivi et maintenance de réseaux ou de leurs extensions. Tous les 5 arrondissements de la capitale économique sont impactés par les déploiements techniques de ces trois entreprises ou de leurs sous-traitants. Face à la recrudescence du phénomène, aux pertes financières enregistrées par la Communauté urbaine de Douala (CUD) du fait de la réfection régulière de la chaussée, les responsables de la CUD ont mis sur pied, en 2018 une plateforme de concertation avec des entreprises concessionnaires de réseaux de la ville de Douala, dont Eneo S.A (Energy of Cameroon), Camwater (Cameroon water utilities) et Camtel (Cameroon Telecommunications). D’après l’accord passé avec la Communauté urbaine de Douala, ces dernières étaient assujetties au paiement d’une redevance de dégradation de la chaussée. Accord qui a bénéficié d’une délibération du Conseil de communauté.

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Plus de 3 ans après la création de cette plateforme, la collaboration entre la CUD et ces entreprises reste laborieuse. La recette municipale de la Communauté urbaine de Douala réclame en effet au 31 décembre 2020, une importante enveloppe au titre de la redevance pour dégradation de la chaussée à diverses entreprises concessionnaires et prestataires de services de la ville de Douala. De sources proches de ce dossier, seulement un taux de 0,39% de ladite redevance a été versée dans les caisses de la Mairie de Douala par les entreprises épinglées.

Il ressort d’un rapport interne du Conseil de communauté urbaine de Douala, un total de 178.650.000 FCFA imputés aux concessionnaires des réseaux par la recette municipale. Seulement 700.000 FCFA ont été collectés par la Direction des affaires juridiques et du contentieux de la CUD. Le rapport interne relève par ailleurs «la mauvaise foi des concessionnaires des réseaux», qui rechignent à honorer à leurs engagements, souligne le rapport. Toujours d’après ce document, Eneo, Camwater et Camtel «remettent en cause les procès-verbaux de constat délivrés par les services de la Communauté urbaine de Douala». Le malaise semble pourtant être plus profond. Au-delà de la faible capacité de recouvrement de cette pénalité par la Communauté urbaine de Douala, les concessionnaires accusés de mauvaise foi sont créanciers de plusieurs millions de FCFA de factures auprès de la Communauté urbaine de Douala, apprendra-t-on de bonne source. Un autre relai interne à la Camtel confirme cette information capitale. La même source révèle la démarche du top management de la Camtel qui aurait sollicité de l’exécutif de la Communauté urbaine de Douala «le paiement par l’une ou l’autre partie du solde issu d’un croisement de dette ou de créances». Ce modus vivendi n’a visiblement pas fonctionné au regard des revendications portées par la Communauté urbaine de Douala à l’endroit des entreprises Camtel, Eneo et Camwater.

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