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Dette publique : le Congo solde 12 milliards de Fcfa d’intérêt sur des OTA de 2022

Cette opération confirme la crédibilité du pays sur le marché des titres publics.

A en croire le tableau de bord des opérations de la semaine du 27 au 31 mars rendu public par la Banque commune aux 6 pays de la Cemac (Cameroun, Tchad, Gabon, Congo, Centrafrique, Guinée Equatoriale), le Congo procède ce jour (31 mars 2023) au paiement d’un peu plus de 12 milliards de Fcfa d’intérêt sur des dettes contractées en Obligations du Trésor assimilables (OTA) de 3,4,5 et 6 ans de maturité. En effet, c’est une enveloppe d’un peu plus de 3 milliards de Fcfa qui sera mise en paiement pour chacun de ces emprunts rémunérés au taux de 6%. 

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La dernière opération du Congo sur le marché des titres publics date du 23 mars 2023. Il s’agissait pour le pays de lever 20 milliards de Fcfa sous formes d’OTA 2 ans, rémunérés au taux annuel de 5,50%. Une opération infructueuse qui n’a permis au pays de lever qu’un peu plus de 5 milliards de Fcfa. Ce revers vient une fois de plus confirmer le fait que les émissions des trésors publics de la Cemac ne font pas courir les investisseurs. Des données compilées par la Banque centrale expliquent clairement que ces derniers sont de plus en plus exigeants sur les taux d’intérêts servis par les États de la Cemac. *Pour preuve, l’on a en mémoire d’une récente opération du Congo (rémunérée à 4,25 %) au cours de laquelle certains investisseurs proposaient jusqu’à 5,50%, un taux largement supérieur à celui proposé. Face à cette situation qui met à mal le pays, regagner la confiance des investisseurs devient donc un défi pour le Congo qui devrait se pencher sur la question. 

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Pour rappel, le Congo est devenu le principal animateur du marché des titres publics suivi du Gabon. Devenus tous deux « très offensifs » sur le marché, ces derniers devancent le Cameroun qui était pourtant l’animateur décisif du marché des titres publics pendant de nombreuses années. Au mois de janvier 2023 par exemple, ces deux pays détenaient respectivement 27,7% et 26,7% de l’encours des titres émis sur le marché monétaire, contre 24,2% pour le Cameroun, qui ne compte plus que sur un nombre réduit de SVT (Spécialistes en valeur du trésor) pour réaliser ses opérations de levées de fonds sur le marché monétaire sous-régional.

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