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Dévaluation du Fcfa: Motaze n’y croit pas!

D'après le ministre des finances du Cameroun, les Etats de la Cemac travaillent à mitiger les effets du coronavirus sur la parité monétaire

« Le risque qui planait sur notre tête à propos de la dévaluation a été un peu évacué » ainsi parlait le Ministre des Finances dans une interview accordée ce 06 mai au quotidien national Cameroon Tribune. Louis Paul Motaze répondait à l’hypothèse d’une nouvelle dévaluation du FCFA émise par la Beac dans son rapport sur la politique monétaire publié le 27 avril. Selon l’institution d’émission, la crise sanitaire qui frappe de plein fouet les économies de la Cemac pourrait exposer la sous région au même scénario dépressif de 2016 avec en ligne de mire la possibilité d’une nouvelle dévaluation.

Un scénario que n’envisage pas le ministre camerounais des finances. Selon lui la situation de 2016 a déjà évacuée. « Les mesures que les chefs d’Etat(de la CEMAC ndlr) avaient prises en décembre 2016 ont eu de l’effet. Nous étions arrivés à un niveau de réserves qui tournaient autour de deux mois et cela était vraiment dangereux équivalant à deux mois d’importations, à une légère remontée. Nous étions déjà à 3,5 on allait vers 4 mois et le Cameroun à lui seul était déjà vers six. C’est pour cela que, pensons nous, le risque qui planait sur nos têtes  a un peu été évacué » a-t-il déclaré.

>>LIRE AUSSI- Cemac: le spectre d’un dévaluation du FCFA plane à nouveau

A propos des risques d’une nouvelle dévaluation de la monnaie du fait des conséquences désastreuses de la pandémie du Covid-19 sur les économies, le Minfi n’y croît pas. « Les chefs d’Etat ont posé plutôt un autre problème s’agissant du FCFA, travail qui a été mis sous la responsabilité du président de la commission de la Cemac et du gouverneur de la Beac. Il se fait maintenant qu’il y’a une crise dont personne ne connaît encore les conséquences ultimes mais cela m’étonnerait que la réponse soit seulement cela » a-t-il affirmé avant d’ajouter « les Etats sont en train de travailler pour mitiger les effets de cette crise. »

Pour éviter le scénario de la dévaluation, la Beac a formulé quelques recommandations à l’endroit des Etats de la Cemac. Il s’agit, entres autres, « d’identifier les mesures de soutien en faveur des entreprises qui seront affectées par la crise et aligner la gestion des finances publiques sur des prévisions actualisées et réalistes de recettes budgétaires ». En direction des établissements de crédit, elle préconise « d’approvisionner suffisamment leurs clients en signes monétaires, notamment en s’assurant de la disponibilité et du bon fonctionnement de leur réseau, y compris les DAB/ GAB, garantir la fourniture de l’ensemble des services et renforcer les opérations des banques à distance et revoir à la baisse les conditions des banques Beac prescrit en direction des Etats ».

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