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Développement local : au Cameroun, le Minée va construire 300 mini réseaux d’adduction d’eau potable

Six firmes sont chargées de réaliser des études préliminaires des études d’Avant-Projet Sommaire et des études d’Avant-Projet Détaillée dans les dix régions. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme optimal d’investissement en milieu rural.

Le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, vient de publier les résultats de l’appel à manifestation d’intérêt lancé le 10 juin 2021 en vue du recrutement des firmes pour la réalisation des études techniques de 300 mini réseaux d’alimentation en eau potable en milieu rural au Cameroun. En tout six entreprises sont sélectionnées. Elles sont basées au Maroc, au Mali, au Sénégal, en Allemagne et en Italie. C’est une étape supplémentaire dans la mise en œuvre du Projet d’études et de préparation d’un programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural (Projet d’Etudes-MRU).

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Outre la réalisation d’Avant-Projet Détaillé, ce projet permet aussi la réalisation des études techniques d’Avant-Projet Sommaire de 350 mini-systèmes d’alimentation en eau potable en milieu rural. Ces activités réparties sont financées par un prêt du Fonds africain de développement (FAD) et un don du Réseau et centre africain de technologie climatique et de finance (Actfcn). La mise sur pied de ce projet permettra à moyen terme d’avoir des projets matures pour la réalisation des ouvrages d’eau potable dans 350 localités reparties sur toute l’étendue du territoire national. Il s’inscrit dans le cadre du programme optimal d’investissement en milieu rural.

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Ce dossier a été abordé il y a quelques mois, le 28 juin 2021, par le ministre de l’Eau et de l’Energie face aux députés dans le cadre d’une séance plénière de l’Assemblée nationale sur la problématique de “l’accès à l’électricité et à l’eau”. Le prétexte de cet “oral” pour le membre du gouvernement était, selon les élus du peuple, que “malgré les initiatives et les actions menées par le Gouvernement visant à rendre optimal la fourniture énergétique et l’approvisionnement en eau potable au Cameroun, le niveau de satisfaction reste faible et les attentes nombreuses”.

Les zones rurales lésées

D’entrée de jeu, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a précisé qu’au Cameroun, l’approvisionnement en eau potable des populations est assuré à travers des ouvrages de production et des systèmes de distribution qui peuvent varier suivant la zone couverte. Les problèmes se posent donc différemment, selon que l’on se trouve en milieu urbain et périurbain ou en zone rurale.

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Si d’une manière générale l’offre reste inférieure à la demande, il apparaît que le problème est moins prégnant en milieu urbain et péri-urbain, de 213 centres confiés à la Camwater par un contrat qui la lie à l’Etat du Cameroun. Par contre, le milieu rural représente le périmètre non concédé à la Camwater. Il est directement pris en charge par l’Etat et les Communautés Territoriales Décentralisées. Dans ce périmètre, “57 % de ménages ont accès à une source améliorée d’eau potable selon les critères définis par l’Organisation Mondiale de la Santé. C’est dire que 43% des ménages en zones rurales n’ont pas d’autres choix que de s’abreuver aux sources d’eau non améliorées.”

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A travers le plan d’urgence triennal, le président de la République a voulu améliorer la desserte de l’eau potable en zone rurale. Le volet y est scindé en deux grandes phases. La première consiste en la construction de 900 forages et 19 systèmes d’adduction d’eau potable sur l’ensemble du territoire pour desservir 210 000 âmes. La phase II qui vise la construction de 3000 forages dans le septentrion a démarré par une première tranche de 588 forages et va couvrir 110 250 âmes supplémentaires. De même, une deuxième tranche prévoit la construction de 469 forages supplémentaires pour la desserte en eau d’une population additionnelle de 58 750 âmes.

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