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Dialogue inclusif tchadien : le tournant décisif pour le pays

Après le pré dialogue de Doha, les groupes politico-militaires, les partis d’opposition, la société civile et le gouvernement ont 21 jours pour reconstruire l’unité du pays.

L’inauguration par le chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, de la statue symbolisant l’unité nationale à N’Djamena le 20 août dernier, a lancé le concile tchadien de cette fin d’été. En ouverture du dialogue, le président du Conseil militaire de transition(CMT), Mahamat Idriss Déby Itno, a évoqué « un tournant décisif dans l’histoire du pays ». Objectif : réconcilier l’ensemble des Tchadiens autour du projet de reconstruction du pays et de l’avènement d’une nouvelle république qui verra l’émergence d’une classe politique renouvelée, une nouvelle direction du pays et de nouveaux textes régissant l’animation et la régulation de la vie politique. Autant de défis et enjeux qui font du dialogue national inclusif tchadien, l’évènement de l’année sur le continent.

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Ainsi, pendant trois semaines, les 1400 délégués vont plancher sur les contours et les grands axes de l’accord du 8 août signé à Doha par les 43 groupes politico-militaires qui prévoit la libération réciproque des soldats et combattants faits prisonniers lors de différents affrontements armés, le renoncement définitif à la lutte armée et au recours à la violence sous toutes ses formes, la mise en route d’un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion.

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En retour, le Conseil militaire de transition s’engage à n’entreprendre aucune opération militaire ou de police contre les mouvements politico-militaires signataires. Ces derniers, quant à eux, s’engagent à n’entreprendre aucune intrusion, action armée ou attaque de quelque nature que soit contre le CMT. Au-delà, il sera également question de la réforme des institutions et d’une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum.

Ce dialogue, qui devait initialement se tenir en février avant d’être plusieurs fois repoussé, s’ouvre moins de deux semaines après la signature de l’accord de Doha. Pour les groupes militaires, il est question au travers de ce dialogue de rebâtir le Tchad.

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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a félicité le Tchad pour ce dialogue, dans lequel il a salué une « opportunité historique de poser de nouvelles fondations pour la stabilité » du pays.

SPM

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