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Distribution énergétique : la contribution d’Eneo aux délestages s’élève à 33,2% au premier trimestre 2022

C’est ce qui ressort de la note d’information trimestrielle que vient de rendre publique l’entreprise.

Les 3 premiers mois de l’année ont été particulièrement contraignants. Les camerounais ont assisté impuissants, au retour des heures sombres, marquées par des coupures d’énergies électriques intempestives et quasi-quotidiennes. Le pic a été atteint au mois de février et de mars, en raison notamment de la baisse du niveau d’apport en eau dans les différentes centrales hydroélectriques, des tensions occasionnelles sur les approvisionnements en combustibles des centrales thermiques, l’indisponibilité des groupes électrogènes dans certaines centrales pour la maintenance d’urgence ou programmée. Concrètement le déficit hydrologique est à l’origine de plus de 95 % des interruptions. On note quelques incidents de distributions sporadiques qui ont causé 5% des interruptions.

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Eneo refuse de porter tout seul la responsabilité des désagréments évoqués supra. D’après l’énergéticien camerounais, ces derniers sont également imputables à tous les autres acteurs intervenant dans la chaîne de production et de distribution de l’énergie électrique. Il s’agit notamment d’EDC, KPDC et DPDC. Le concessionnaire de la production, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique pointe également un doigt accusateur vers la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel). Sur ce segment précis, Eneo désigne trois points d’achoppement: «La congestion des transformateurs Logbaba et Bekoko, qui impacte dans les régions du Littoral, Ouest, Nord-Ouest et Sud- Ouest ; La congestion de la ligne Oyomabang-Ngousso, avec impact sur le Centre ; L’exploitation de la ligne principale de Bafoussam en dégradé (30kV au lieu de 90kV), avec impact sur la qualité de tension dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest».

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Pourtant les chiffres de la répartition des sources d’interruption électrique pour le premier trimestre 2022 sont en sa défaveur. Durant cette période, 27,70% des interruptions d’énergie électrique sont imputables au déficit d’Eneo et 38, 11% (contribution la plus élevée) aux contraintes réseau.

Pour le reste, c’est 11% pour les incidents liés au transport, 7,39% aux travaux liés au transport, 7,74% pour les déficits Ips, 5,56% pour les travaux d’Eneo liés à la production de l’énergie électrique. «Durant le mois de janvier (CAN) les contraintes réseaux, incidents transport et travaux transport sont à l’origine de près de 87% des interruptions ; Pendant les mois de février et mars, les maintenances programmées et les différents rationnements en fuel dans les centrales thermiques (Bamenda, Logbaba, Limbé…) ont causé respectivement 31% et 24% des interruptions. En outre, le mois de février a été aussi marqué par la baisse des débits dans le Bassin du Ntem (étiage) ; ce qui a entraîné un déficit hydrologique à la centrale de Memve’ele  et causé environ 14% des interruptions enregistrées. Enfin, pour le compte des trois premiers mois (Q1), les incidents survenus sur le réseau de transport et les contraintes réseaux sont à l’origine de 50% des interruptions observées».

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